L’ile d’Arz, c’est en fait la voisine tranquille de l’ile aux Moines.
Située au milieu du Golfe du Morbihan, l’ile est principalement desservie depuis Vannes. Contrairement à l’ile aux Moines qui n’est qu’à 5mn depuis Port-Blanc, il faut compter une trentaine de minutes pour atteindre l’ile d’Arz depuis Vannes.
La traversée permet d’admirer de jolis paysages et de belles demeures!
En ce premier jour de ‘canicule’ les touristes semblent s’être donnés rendez-vous sur la petite ile. C’est l’occasion de se rattraper d’une saison que les locaux annoncent déjà comme perdue en raison du mauvais temps de juin. Sauf qu’il ne faut pas trop en demander: l’unique superette de l’ile où nous pensions organiser notre pique nique ferme à 13.30 pour ne rouvrir qu’à 16.00. C’est ça, le sens du commerce…
Inutile de se presser donc, nous commençons notre tour de l’ile par la côte Ouest.
Nous atteignons rapidement la principale ‘attraction’ de l’ile: le moulin à marée de Berno.
Les spécialistes estiment que cet ouvrage daterait du 13ème siècle même si les documents les plus anciens ne datent que de 1575. Il fut alors utilisé jusqu’en 1910. Abandonnés, le moulin et la digue sont tombés en ruine.
Un ildarais de souche, Jean Bulot, s’était promis de le sauver pendant sa retraite et c’est aujourd’hui chose faite. Grâce à son association de bénévoles créée en 1994 et aux diverses subventions qu’il a réussi à obtenir, la bâtisse, le mécanisme mais également la digue de 350 mètres sont reconstruites et aujourd’hui le moulin est parfaitement opérationnel.
Je vous invite à regarder ce court reportage disponible sur le site de l’Ina, diffusé lors de la remise en fonction du moulin, en 2000.
Au premier plan on distingue l’étang/réservoir qui se remplit à marée montante et dont les eaux s’écoulent ensuite dans la mer, en arrière plan, actionnant ainsi les mécanismes du moulin pour moudre le blé.
Les carcasses ne manquent pas à l’appel, toujours aussi pittoresques…
Youpi! Des vaches!
Bon, ne caricaturez pas non plus: on sait à quoi ça ressemble et d’ailleurs nous en avons aussi de très belles à HK, mais nous gardons une tendresse pour les françaises, plus dodues
Attention, nous arrivons au centre-ville (250 habitants sur toute l’ile…)…
… il est 13.35… Un coup d’œil à la superette, sans grand espoir… et nous étions dans le juste!
Ce midi, ce sera panini en terrasse, on s’en sort bien!
Après la plage de Brouël, nous continuons notre tour de l’ile et atteignons à nouveau le village par le côté Est. L’ile est tellement dentelée qu’aucun point n’est à plus de 400 mètres de la mer!
Les jardins qui font face à la mer sont d’une longueur impressionnante, sans doute préservés par la loi de protection du littoral.
Une fois le manoir de Kernoel dépassé, Alexis estime le gazon tellement moelleux qu’il est préférable de se déchausser
Il retrouvera ses chaussures pour courir après son frère un peu plus tard.Il faut dire que c’est devenu plus épineux par la suite!…
Jolie perspective en bordure de plage…
Sur la péninsule de Bilihervé, le paysage change, sauvage, en partie occupé par des marais salants.
De retour à l’embarcadère, la glace est bien méritée:
Avec un littoral de 18km, nous avons probablement fait 15km dans la journée, enfin, sauf Alexis – merci la poussette!
L’heure du retour a sonné et nous pourrons largement profiter des jolies couleurs sur le Golfe…
… nous attendrons en effet une heure sur le quai, la compagnie maritime n’ayant pas vraiment anticipé que les touristes ne passeraient pas tous la nuit sur place…