Girl in Progress // De Patricia Riggen. Avec Eva Mendes et Cierra Ramirez.
Depuis quelques années maintenant, Eva Mendes (Fast & Furious, Live !) s'enterre dans des films pas forcément bons. Et pourtant, Eva Mendes est une actrice sympathique qui sait s'amuser quand
on lui donne de quoi. J'ai notamment beaucoup aimé Live !. Du coup, quand j'ai vu qu'elle s'était accordé un film féminin, je me suis dit… mais qu'est ce qu'elle fait la dedans. Je ne dirais pas
qu'elle gâche son talent car elle n'en a pas énormément, mais elle gâche son côté bad-ass qui donne envie de voir des films d'action avec elle. Dans Girl in Progress, Eva Mendes incarne Grace,
une mère célibataire qui tente de vivre son rêve et en même temps d'élever sa fille dans une Amérique en pleine crise où il faut travailler encore et encore pour arriver à quelque chose. Elle est
gentille et sympathique Grace, même si je trouve que le scénario manque à la fois de finesse et d'intérêt pour le personnage. Girl in Progress a beau avoir du coeur, je n'ai pas été réellement
touché par cette aventure qui aurait pourtant pu l'être. Du coup, on se concentre sur Ansiedad, sa fille, incarné par Cierra Ramirez, que les fans de The Secret Life of the American Teenager
auront facilement reconnus.
La mère célibataire d'une jeune fille de 13 ans va devoir aider sa fille en pleine crise d'adolescence.
L'histoire de Girl in Progress est assez basique. C'est un mélange de drame social plein de bons sentiments (avec Grace) et de comédie dramatique pour adolescents racontant en beaucoup moins bien
ce que l'on a déjà pu voir dans tout un tas de films cultes comme Clueless par exemple. Je trouve que le scénario manque de rythme. Il y a des moments où je me suis ennuyé. Cierra Ramirez a beau
être une petite actrice sympathique, ce n'est pas suffisamment fort pour rendre le film remarquable. De même qu'Eva Mendes qui surnage pas mal dans sa prestation de mère débordée ne savant plus
comment faire pour payer les factures. La jeune réalisatrice Patricia Riggen qui réalise ici son premier film américain nous offre donc quelque chose de pas assez personnel, et de beaucoup trop
passe partout. La réalisation ressemble à celle d'un téléfilm Lifetime. La bande originale est pâteuse et déjà vu. Au fond, même si le coeur y est, l'emballage est assez dégueulasse si je puis
dire.
Le côté mélodramatique du film aurait pu être traiter avec plus d'envergure et de simplicité. On voit qu'ils veulent aller chercher beaucoup trop loin. Malgré tout, ce que l'on suit avec
attention c'est la petite liste de choses que Ansiedad veut faire pendant qu'elle est encore jeune pour devenir une vraie femme. Et notamment coucher avec Trevor. J'aurais presque eu envie que
cette relation devienne une vraie relation derrière. Malheureusement, ce ne sera jamais le cas. Dommage. Girl in Progress avait donc de bonnes choses dans les mains mais elles partent en fumée
dans des inepties et un scénario volubile qui ne sait pas trop sur quel pied danser. Certains personnages sont même oubliés et la sous exploitation phénoménale de l'excellente Patricia Arquette
(Medium) m'a fait beaucoup de mal au coeur. De Girl in Progress je ne retiendrais donc que très peu de choses.
Note : 4/10. En bref, une comédie dramatique avec du coeur mais assez mal emballée.