Cela faisait trois semaines que je vivais dans un certain chaos, entre la cuisine de Brive presque vide car j'avais tout encartonné, et celle de Saint-Léonard où je jouais à l'apprenti décorateur. Autant dire que je mangeais sur le pouce : salades, tartines, plats cuisinés...
Je travaille depuis le début de la semaine pour Vins étonnants. Si j'ai travaillé à l'entrepôt le premier jour, je suis resté à la maison les suivants grâce à la magie Internet. J'ai donc pu commencer à apprécier de me servir de ma nouvelle cuisine. L'une des plus vastes que je n'ai jamais eu (20 m², avec pas moins de 5 m de plan de travail – sans compter la table).
J'ai commencé simple (il ne faut pas trop se brusquer) avec une recette que je n'avais pas faite depuis une trentaine d'années, lorsque j'étais en pensionnat. Des pommes de terres tranchées, mais pas jusqu'au bout, avec des fines lamelles d'oignon insérées dans les fentes (et puis pas mal au fond de la poêle). Ca a d'abord cuit couvert au four durant 45 mn à 200°, avant que j'y rajoute du porc confit (enchaud) et repasse le tout 15 mn à la même t°.
J'ai pu savourer ce plat dans la salle à manger (ci-dessous)avec un vin que mon patron m'avait demandé de déguster (pfff, quel dur métier...) : la cuvée Byzance 2010 du domaine Arcadie (Roussillon) : rien qu'au nez, on voyage, avec ces notes de figue fraîche, de fraise confite et d'épices orientales. La bouche est ample, fine, avec une matière soyeuse et aérienne, mais le plus impressionnant peut être est cette tonicité, cette tension qui porte littéralement le vin jusqu'à une finale savoureuse et jubilatoire. Signalons qu'il était beaucoup plus expansif le soir, après 6 h d'attente dans une bouteille déjà bien entamée, même s'il était déjà très bon le midi. Autant dire qu'à 10 € la quille, c'est carrément indécent...
Bientôt la suite à "ma vie est un enfer"...
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