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L'un des suicides du Technocentre de Renault est reconnu comme un accident du travail

Publié le 29 mai 2007 par Psychanalyse Suicide

LEMONDE.FR avec AFP | 04.05.07
L'un des suicides du Technocentre de Renault est reconnu comme un accident du travaila Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) des Hauts-de-Seine a reconnu, jeudi 3 mai, comme un accident du travail le premier de la série des trois suicides de salariés du Technocentre de Renault, à Guyancourt. "Cette reconnaissance d'un lien avec le travail est une étape symbolique importante, sans compter les indemnisations auxquelles cela donne droit", a déclaré maître Rachel Saada, l'avocate de la veuve du salarié.

En octobre 2006, un ingénieur en informatique de 39 ans, et père d'un garçon de 11 ans, s'était jeté du 5e étage du bâtiment principal du Technocentre. "Depuis la rentrée il avait atteint un seuil critique : il s'inquiétait pour son avenir, pour ses missions, était surmené et mis en cause régulièrement par un membre de sa hiérarchie", précise Me Saada.

"Nous allons maintenant tenter de faire reconnaître la faute inexcusable de Renault, qui avait une obligation d'assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale de son salarié", poursuit l'avocate. Renault a pour sa part "pris acte" de la décision de la CPAM, selon une porte-parole du constructeur automobile.

NOUVELLE DÉCISION DE LA CPAM

La CPAM avait rejeté, le 17 janvier, dans une première décision le classement du suicide en accident du travail, après une enquête jugée "bâclée" par l'avocate de la veuve du salarié. La Caisse nationale d'assurance-maladie a demandé à la CPAM de réexaminer ce cas, ce qui a donné lieu à cette nouvelle décision.

Un deuxième cas de suicide, celui d'un technicien qui s'est noyé le 22 janvier aux abords du Technocentre, n'a pas été reconnu comme un accident du travail, a indiqué Renault. Selon une source proche du dossier, cette décision résulte du fait que le corps a été retrouvé aux limites du site. L'heure du décès n'étant par ailleurs pas précise, le salarié pouvait avoir mis fin à ses jours en dehors des horaires de travail.


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