L’Étrange Festival fête ses 18 ans !

Par Tred @limpossibleblog

Où étais-je, moi, il y a dix-huit ans ? J’étais au collège, et je crois bien qu’à l’époque j’étais plus intéressé par les jeux vidéos et le foot avec mes potes qu’au cinéma. Et inutile de préciser que L’Étrange Festival, si la ligne programmatrice était la même qu’aujourd’hui, ne m’était pas franchement destiné, moi qui pouvait depuis peu accéder aux films interdits aux moins de 12 ans. Pourtant nos trajectoires à l’époque opposées se sont depuis bien rapprochées jusqu’à se rejoindre totalement. Et aujourd’hui l’amoureux des salles obscures que je suis devenu ne manquerait pour rien au monde ce rendez-vous incontournable qu’est « L’Étrange Festival » pour tout amateur parisien de cinéma de genre. J’y ai marché sur la Lune avec Sam Rockwell, j’y ai échappé à un bain de sang dans un immeuble hongkongais, je m’y suis pris pour un superhéros ordinaire. Au fil des ans, L’Étrange Festival m’a offert des voyages cinématographiques trippants, dérangeants, excitants, éblouissants, fascinants. Décevants aussi parfois, bien sûr. Mais la qualité première de la manifestation, c’est cette imprévisibilité que l’on y ressent. Du moment où l’on s’assoit et que la lumière s’éteint la seule certitude à laquelle on peut s’accrocher est que l’œuvre que l’on s’apprête à découvrir sera hors norme.
Alors forcément, lorsque l’heure de la rentrée a sonné et que septembre pointe le bout de son nez, si la mélancolie post-estivale guette, la perspective de ce festival célébrant le cinéma étrange réchauffe les cœurs, avant de potentiellement le glacer pour notre plus grand plaisir. C’est aujourd’hui que L’Etrange Festival fête ses 18 ans, mais si je n’y suis pas encore, comptez sur moi pour prendre le train en marche dès le deuxième jour, et pour n’en redescendre qu’au terminus. J’ai déjà fait mon programme, et celui-ci comporte des films d’horreur irlandais et espagnols, des fantômes et des loups-garous, du film noir, du documentaire et de la comédie fantastique. Certains sont attendus avec impatience, d’autres des paris opportunistes. Il suffit qu’un seul d’entre eux me transporte, et le festival sera inoubliable. En route pour dix jours d’étrange.