Dust : An Elysian Tail (Xbox 360)

Publié le 06 septembre 2012 par Meidievil @gamerslive

Le Summer of Arcade 2012 est maintenant terminé. Si on devait qualifier l’évènement de Microsoft de cette année par un mot, cela serait probablement décevant. Ce n’est pas que l’on devienne difficile, mais force est de constater que la firme nous avait clairement habitués à mieux. Heureusement, une petite pépite est sortie du lot, une pépite si intéressante que l’on serait presque prêt à transformer notre décevant en un sympathique moyen. Le nom de cette trouvaille est Dust : An Elysian Tail, un beat’em all doté d’une réalisation à tomber par terre. Test d’un excellent jeu Xbox Live Arcade. 

Derrière Dust : An Elysian Tail se cache un studio, Humble Hearts. Un studio un peu particulier puisqu’il est composé d’une équipe très limitée : en effet, il n’y a qu’une personne à bord du navire. Dean Dodrill, le papa du titre, couve son titre depuis maintenant quelques années, sa première grande apparition date de 2009 lors d’une compétition organisée Microsoft nommée Dream.Build.Play. C’est d’ailleurs grâce à ce concours que le géniteur de Dust s’est payé une petite place dorée près des autres titres présents lors du Summer of Arcade. Voyons ensemble ce que vaut la première production de ce jeune studio prometteur !

Mémoire perdu

Comment être lorsque nous ne savons même pas qui nous sommes réellement ? Dust, un étrange et mystérieux personnage, se réveille avec une simple question en tête : qui suis-je ? C’est dans un bois qu’il reprend conscience, il est alors seul. Quelques instants plus tard, une épée volante s’approche de lui et lui annonce qu’il peut l’aider et pour cause, c’est Dust lui-même qui l’a convoqué. Quand ? Pourquoi ? Des questions, mais aucune réponse, pour le moment. Alors que Ahrah, l’épée, lui apprend qu’il peut très certainement trouver des indices du côté d’Aurora, un village proche, un autre personnage vient à la rencontre de Dust : le gardien de la fameuse lame, Fidget. Celle-ci vous prie de vous bien vouloir lui restituer l’épée, seulement rien n’y fait, Dust et Ahrah n’ont pas l’intention de se séparer. Fidget n’a alors d’autre choix que de se joindre à Dust, ce qui ne la dérange pas outre mesure. Votre équipe formée, vous voilà sur la route, à la recherche de votre passé, mais pas seulement : le monde de Falana est en danger, les monstres approchent des villes, quelque chose de terrifiant se prépare…

Si le scénario de Dust : An Elysian Tail ne paye pas de mine au premier abord, celui-ci s’avère au final très plaisant à suivre et moins cliché qu’il n’y parait. L’écriture est plutôt intelligente et variée. Les rebondissement ne manquent pas, les personnages sont plutôt attachants et amusants, tout est fait pour que l’on ne décroche pas du titre. L’univers graphique du jeu peut rebuter et laisser penser qu’on a affaire à un jeu enfantin, seulement détrompez-vous tout de suite, Dust est un titre plus sombre que lumineux. Scénaristiquement, autant dire que c’est une réussite complète.

Du combo, en voici, en voilà !

Dust, au cours de son aventure, croisera bien des créatures. Comme vous pouvez l’imaginer, ces créatures ne chercheront pas à faire copain-copain avec le héros à l’épée, bien au contraire d’ailleurs. Dommage pour eux, vous n’êtes pas un passant lambda. Comme dans n’importe quel beat’em all, on progresse en avançant de gauche à droite le personnage et on tranche les monstres en appuyant sur une simple touche. La base est respectée, la recette est jusqu’ici classique. Plus on progresse dans l’aventure, plus notre personnage gagne en puissance, plus on avance dans l’univers du jeu. On découvre ainsi en foulant de nouvelles terres de nouveaux pouvoirs. Ces fameuses aptitudes, qui peuvent être dévastatrices, s’obtiennent en touchant des sortes d’orbes. On débloque de cette manière assez rapidement dans le jeu, la tornade de Dust : votre personnage fait tournoyer son épée qui, en plus de trancher quiconque ose s’en approcher, renvoie les attaques de Fidget. Ce pouvoir, comme toutes les attaques, vous permet de gagner beaucoup d’expérience. En effet, la tornade propulse les assaillants en l’air sans cesse, ce qui augmente votre combo. Plus votre combo est important, mieux votre barre d’expérience se porte ! Pour gagner des points, il ne suffit pas de tuer, la diplomatie paye aussi ! Lorsque vous croiserez des personnes sur la route, n’hésitez pas à lâcher votre épée deux secondes, vous verrez le résultat. En parlant de ça, vous aurez durant votre voyage l’occasion de croiser assez régulièrement un mystérieux vendeur qui vous proposera des articles classiques, mais aussi des matériaux utiles pour la création d’objets. Au début, celui-ci ne vous proposera pas grand-chose : à vous de l’aider à remplir son stock en lui vendant au moins une fois un matériau qu’il ne possède pas dans son étalage, il avisera ensuite pour vous retrouver cette même pièce en grand nombre. Vous êtes gagnant en revendant une pièce inédite puisqu’en plus de vous remplir les poches, vous remportez la liberté de continuer tranquillement l’aventure, sans avoir à revenir au même endroit tuer des créatures pour remporter des matériaux du même type. Une bonne idée qui, malheureusement, contribue à un mauvais point du jeu que nous verrons par la suite.

Un gameplay qui manque de profondeur

Jusqu’ici, le titre a été plutôt généreux avec nous. Si on récapitule, il nous propose un scénario bien écrit, un gameplay somme toute classique, mais apportant son lot de petites idées et une option artisanat appréciable. Malheureusement, si il n’y a rien à redire sur tout ce qui touche à l’aspect scénaristique, c’est une autre paire de manche en ce qui concerne le gameplay. Comme dit plus haut, il n’est pas possible de changer d’arme dans le jeu, c’est Ahrah ou rien. Du côté des aptitudes, ce n’est pas vraiment mieux : on débloque très rapidement les attaques. On passe donc notre temps à spammer les mêmes touches, à faire les mêmes combos. Un peu décevant pour un beat’em all, surtout quand une de ces aptitude est si puissante qu’il devient inutile de chercher à faire autre chose que de l’utiliser, sauf pour le plaisir de varier les attaques peut être.

Enfin techniquement le titre impressionne et éblouit. C’est de toute beauté ! Les décors, tantôt colorés, tantôt sombres, sont toujours extrêmement bien dessinés, tout comme les personnages. On a l’impression d’être devant un véritable dessin animé ! Nous sommes en face d’une véritable perfomance artistique. Dust : An Elysian Tail est probablement l’un des plus beaux titres présents sur le Xbox Live Arcade. Côté bande-son, c’est du tout bon également. Le doublage anglais est de qualité, il y a un réel jeu au niveau des voix. Musicalement, les thèmes appuient bien les situations. De l’excellent travail.

Ceci nous amène à parler de l’artisanat ! Grâce à ces matériaux, on peut créer des pièces d’armures. Avant d’en produire une, il faut avoir un plan de la pièce en question. On trouve des plans un peu partout dans l’univers du jeu, pas de difficulté de ce côté. Chaque pièce possède sa propre spécificité : celle-ci vous donnera une meilleure protection tandis que l’autre vous avantagera en combat. L’artisanat ne permet pas de créer des armes puisque Ahrah, l’épée qui vient à notre rencontre au début du jeu, est lié à notre destinée, forcément on va pas mettre dans le placard un des personnages du jeu. C’est à partir de maintenant que nous allons parler de ce qui fâche dans Dust : An Elysian Tail…

Conclusion : 8/10

Dust : An Elysian Tail est finalement une excellente surprise ! Si son gameplay est relativement classique et répétitif, sa réalisation impressionnante, sa bande-son réussie et son scénario travaillé suffisent à nous faire oublier les quelques défauts du titre de Dean Dodrill. Drôle, plaisant, bien mis en scène et plutôt long, ce titre à la technique lechée est à conseiller autant aux fans du genre qu’à ceux qui veulent s’essayer à un beat’em all pas comme les autres qui n’est pas sans rappeler un certain Maramasa : The Demon Blade, un jeu Wii. Un petit hit est né.

Dust : An Elysian Tail (Xbox 360), 6.0 out of 10 based on 2 ratings