Les 15 heures du voyage (escale comprise) Paris-Kochi ont passé à la vitesse de l'éclair. Le secret : un bon pavé bien passionnant de Katherine Pancol. Je n'ai même pas songé à essayer de dormir (mais maintenant j'ai plus rien à lire snif bouh).Nous avons changé d'avion à Colombo dont je ne connaissais que le poulet et l'inspecteur. J'ignorais que c'était la plus grande ville du Sri Lanka mais le nom de notre compagnie (Sri Lankan Airlines) m'a considérablement aidée à le retenir.Comme quoi les escales, ça a au moins une utilité : ça fait faire des progrès en géographie. Et puis ça dissuade à jamais de porter de la drogue sur soi. Des panneaux vous rappellent un peu partout que ce crime est puni de peine de mort. Rien que ça.
Nous sommes arrivées à l'aéroport de Kochi dimanche matin.Je me suis fait roter dans l'oreille en guise de bienvenue dans la queue pour sortir de l'aéroport. Ne pas se formaliser, juste une différence culturelle parmi d'autres à accepter. De toute façon, j'étais trop crevée pour protester.Un taxi nous a conduites à notre homestay (mode de logement très répandu à Kochi) et nous nous sommes lamentablement écroulées sur le lit. Mais attention, pour 2h seulement, sinon on n'aurait pas dormi le soir! En début d'après-midi, c'était parti pour une première exploration de Fort Cochin (la partie touristique de la ville) sous une chaleur supportable mais une humidité assez étouffante.Première surprise : je m'attendais à voir des vaches partout : certes il y en a quelques-unes, et pas énervées
mais ce qui pullule, ce sont les chèvres !Elles grignotent ce qu'elles trouvent sur leur passage.
une lectrice vorace
Paraît qu'elles ont des maîtres et rentrent à la maison pour boire et se faire traire.
Nous avons commencé par aller voir les carrelets (« chinese nets »), des immenses filets de pêche installés, si j'ai bien compris, il y a 700 ans lors du passage d'un amiral chinois. On les aperçoit au loin derrière le marchand de glace et le lapinou-poubelle (purement décoratif?) :
En voici 4 de plus près vus de derrière :
Vous pouvez ainsi profiter du spectacle des immondices qui s'amassent sur la plage (s'il n'y avait que sur la plage...). Malgré les gentils lapinous qui tendent une corbeille pour qu'on y jette ses déchets (cf avant-dernière photo) ce n'est pas la conscience écologique qui étouffe les Indiens.Je reviens à mes carrelets. Les filets, tendus par de grandes perches en bois, sont remontés rien que 300 fois par jour par les pêcheurs, à la force de leurs gros bras. Nous leur avons prêté main ou plutôt bras fort pour 1/300e de leur travail quotidien (et en plus, on a payé pour !! Notre bonté nous perdra)
oh hisse, et ho, on remonte le Némo
pendant ce temps, de l'autre côté...
Aaaaaah, oooooooh !
Butin : un poisson tigre (enfin, si c'est bien la traduction de tiger fish) (ceci dit je vois pas le rapport avec la choucroute), des algues et 2-3 autres poissons.
(...) Je viens de vérifier sur Google et je crois qu'ils se sont bien fichus de nous (pour changer) : le tiger fish, c'est un truc monstrueux avec des dents genre piranha. Enfin bref, nous avons attrapé les mignons petits poissonoux que voilà:
On a failli se les faire embarquer par des *** de corbeaux qui pullulent aux alentours. D'ailleurs, le bruit de fond ambiant, c'est le croassement des corbeaux. Original. Ça change des mouettes.
Sur le chemin du retour, nous avons été invitées à jouer aux chaises musicales par des gens organisant une fête de quartier.
prêtes à bondir
On a fait ce qu'on pouvait pour mettre un peu de punch dans le jeu (regardez nos efforts ci-dessous), mais... les Indiennes étaient déconcertantes d'inertie. Elles marchaient à peu près à 2 à l'heure, les bras croisés :
Ceci dit, j'ai même pas gagné (se méfier de l'eau qui dort), et je me suis fait bouffer les jambes par les moustiques malgré l'huile essentielle de lavande dont je venais de les enduire.Super expérience malgré tout (vous voyez je suis pas si mauvaise perdante), les gens n'étaient pas du tout intéressés, nous avons été accueillies comme des reines, on nous a même fait une dédicace spéciale dans le discours de remise de prix divers à la fin.
La suite bientôt... si vous êtes sages.