Hollywood Girls 2, l’avenir de l’actor studio
Pour notre premier article télévisuel, nous avons décrypté une tranche de vie culturelle française : Hollywood Girls.
Lorsqu’un candidat de la télé-réalité se retrouve au chômage, soit il fait un single ou alors il s’exerce au métier de comédien. Pour permettre à ces stars d’un jour de pouvoir continuer à exister médiatiquement, le concept « Hollywood Girls » a été crée. Surprise, le format en est à sa deuxième saison. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ça cartonne.
« Hollywood Girls » c’est quoi ? Aux premiers abords, on a l’impression de faire un bond en arrière et de regarder un très mauvais épisode de « Hélène et les garçons ». Après 26 minutes de visionnage et une grosse marade, la conclusion est là : la culture télévisuelle a de beaux jours devant elle.
Pour le pitch mon cher Thierry, on ne peut faire plus simple. Ayem et Caroline (deux ex-candidates de Secret Story) ont tout plaqué et comme elles sont hyper rebelles, elles ont décidé d’entammer une nouvelle vie aux States. Classique.
Le générique nous met directement dans l’ambiance. Une sombre reprise de Cyndi Lauper « Girls Just Wanna Have Fun » ouvre le bal sous les images de nos acteurs beaux et parfaits. Direction Perray-en-Yvelines, lieu du tournage et ville connue pour être la petite Miami d’Ile-de-France.
Ainsi, on retrouve un panel du Pôle Emploi de la télé-réalité avec Kamel et David du Loft, Kevin de Dilemne et pleins d’autres filles naturelles comme Shauna Sand dans ces aventures qui nous promettent d’être fantastiques.
Afin de ne pas perdre le téléspectateur dans les méandres d’un scénario digne d’un film de David Lynch, tout a été prévu pour économiser notre cerveau. En effet, dans chaque scène, le prénom ainsi qu’un éventuel lien de parenté est accolé au personnage en action.
On retrouve alors tous les ingrédients d’une sitcom avec de l’action, du couchage avec des ex et même un réseau d’escort-girl dirigé par Shauna Sand, la nouvelle Sharon Stone du patronnat féminin. Afin de dynamiser le passage entre chaque scène et de faire ressentir la tristesse de la rupture car Kevin n’a pas dit à Caroline qu’il s’était marié en cachette, on notera l’intro d’Evanescence ou Vanessa Carlton en guise d’appui. C’est sûr, « Hollywood Girls » sait nous décrocher des larmes de crocodile et joue habilement avec nos émotions les plus enfouies.
Pour les passages fun entre Ayem et Caroline, les supers bestah, « Call Me Maybe » est de rigueur.
On vous a gardé le meilleur pour la fin, les dialogues. Conçus sous la forme du scripted reality, ils ne sont pas rédigés en avance. Le but est de fournir une trame de base et de faire place à l’improvisation et au subtil jeu d’acteur des protagonistes. On obtient des dialogues intenses et spontanés comme par exemple :
Kamel : Le problème c’est que voilà, tu vois, ca doit faire du buzz !
Chloé : D’accord. Bon ok.
Kevin : Sac You ! = Thank You adressé à ses collègues producteurs américains.
Lisa : Une promesse c’est une promesse. Tu veux que je le dise à mon père ? Alors embrasse-moi ok ! Regarde le collier, qu’est-ce que tu en dis ?
Kevin : Oui c’est beau.
Vous l’aurez compris, les dialogues forgent la série et « Avril à Paris » a du souci à se faire.
Fascinés devant une telle aisance à l’écran, j’ai pu apprendre que les acteurs sont payés entre 300 et 1000 euros par jour de tournage. Alors laissez-vous tenter si vous avez 26 minutes à perdre et si vous voulez vous rassurer sur votre condition actuelle, Hollywood Girls saura vous divertir pendant votre goûter.
Julie Buda