Les enfants se ruent dans les supermarchés, la température se rafraîchit, vos amis Facebook ont arrêté de diffuser leurs repas tahitiens sur tumblr. Il n’y a donc plus de doute, la rentrée, c’est maintenant. Et avec les gamins, les médias ont chaussé leur cartable. Pour repartir du bon pied, voilà deux livres à adopter dès la rentrée.
Canal + ne fait jamais les choses à moitié. Avec cette vidéo totalement délirante, la chaîne cryptée présentait ses nouveautés : la co-présentation du Grand Journal par Daphné Bürki, la météo de Doria Tillier,… mais aussi les grands absents comme … la série Bref. Depuis son arrêt en juillet dernier, Bref n’est plus qu’un lointain souvenir si ce n’est sur certains préservatifs. Mais, alléluia, un livre ressuscite le personnage de « je » sur le papier.
Pierre Noirclerc, dans son ouvrage « D’autres prendront nos places » dépeint le personnage d’un looser plus vrai que nature, maladroit et paumé mais follement attachant. Accompagné de sa seule amie, sa bouteille de whisky, « je » pars en voyage à Londres, s’inscrit au Pôle Emploi, rencontre des filles et cherche à les revoir. La vie, la vraie de la Génération Y mais de façon très caustique. Avec un regard amer sur la société moderne mais aussi décalé, le gagnant du prix WeLoveWords 2011 glisse dans ses pages des personnages assez fantasmagoriques faisant face au héros « normal » en chute libre. Mais attention, un peu comme dans la chanson de Céline Dion, « les derniers seront les premiers »…
Après ce vent de mélancolie émouvante, il n’y aura qu’une humeur à suivre, elle est soufflée par Arthur Dreyfus : Positivez ! Attention le jeune journaliste sur France Inter n’envisage pas de remixer Lorie en littérature. Mais le prodige à la plume bien trempée, il a déjà remporté 4 prix, livre un manuel de philosophie du quotidien. Alors, pas de panique. Le livre n’a rien d’un austère cours de lycée aux concepts obscurs mais suit les tribulations en ville d’un promeneur pensif et loin d’être solitaire. Dans des discussions imaginaires avec le « garçon gothique » qui attend sa copine ou « le vieillard au béret blanc », l’écrivain de 26 ans essaie de remotiver la jeune fille qui lui a donné envie d’écrire ce livre, une jeune fille qui rêve déjà de la retraite du haut de ces 20 ans. Et pour la convaincre, il est prêt à remettre en question la philosophie du Carpe Diem, si chère au professeur du Cercle des Poètes Disparus, et à ponctuer tout son récit avec des dessins tout aussi étonnants que délirants. Peut-être pas le meilleur moyen pour devenir philosophe mais un essai qui fait réfléchir sur le bonheur.