A Shibuya, l’un des quartiers les plus fréquentés de Tokyo, se trouve le Butler Café. Etant tombé par hasard sur une annonce, c’est avec curiosité que j’ai postulé. J’ai rendez-vous à 18h, entre les 2 services.
Le batora m’a laissé seul en tête à tête avec un stylo et un questionnaire.Cinq minutes plus tard, la patronne (Yuki Hirohata) apparaît avec sa toque sur la tête, “vous connaissez le concept du café”. Pour montrer que je suis intéressé ( conseil n°1 lors d’un entretien d’après l’ANPE) “oui j’ai visité votre site internet, mais j’aimerais en savoir plus”. Son speech est bien rodé, une reine de la communication.
Le concept de celui-ci, car il y en a plusieurs dans le style, c’est des serveurs étrangers avec une (belle) gueule qui parlent anglais. Vous habillez le tout en pingouins, et vous leur demandez d’appeler les clientes “My princess”. Ils comptabilisent plus de 10 000 membres qui viennent déguster des plats occidentaux. Elles sont à 98% japonaises. On pourrait imaginer un endroit qui sent la cougar affamée, mais d’après la patronne il y a surtout des jeunes, ceci dit je sais pas ce qu’il y a de mieux entre les 2.
D’un air sérieux, car oui elle l’était, elle poursuit : “tu sais un badora, doit être gentil, attentionné, ce n’est pas facile. Il faut se déplacer lentement, ne pas être brusque un peu comme un danseur de ballet. Nos clientes doivent se sentir comme des princesses et ici elles ne disent pas s’il vous plaît, mais elles utilisent ceci” tout en me montrant une clochette.
Excusez ma franchise mais lécher des culs pour 900 yens de l’heure (9€) dans un pays ou on laisse pas de pourboire Je préfère dire, en fait je sais pas quoi dire ! A vous de juger :
et oui quand je disais que son discours était bien rodé, CNN, a eu le droit à la même chose !