Résumé :
Lorsque Ethan Muller met la main sur une série de dessins d’une qualité exceptionnelle, il sait qu’il va enfin pouvoir se faire un nom dans l’univers impitoyable des marchands d’art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans dans une maison délabrée. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c’est le travail d’un génie. Mais les ennuis commencent lorsqu’un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d’enfants victimes des années plus tôt d’un mystérieux tueur en série. Ethan va alors se lancer dans une enquête qui va bien vite virer à l’obsession.C’est le début d’une spirale infernale à l’intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers.
L'avis de Dup :
Lors de notre Mois2 avec l'auteur Nicolas Sker, celui-ci avait choisi en plus de l'itv participative, de lancer un débat sur un sujet qui lui tenait à coeur : " Faut-il être sordide, glauque et gore pour faire un thriller à succès ? ". Et dans les quelques thrillers qu'il citait, un seul avait échappé à ma lecture : Les visages. Bien évidemment, cela a titillé ma curiosité et cet été j'ai décidé de l'assouvir. Alors, déjà, d'entrée de jeu je dois dire que ce livre n'a rien de sordide, ni de glauque, ni de gore. Zéro pointé sieur Sker ! :))
L'idée du pitch est originale : un artiste inconnu, Victor Crack, et récemment disparu, laisse derrière lui dans son appartement des tas de cartons empilés un peu partout, remplis de magnifiques dessins. Un véritable génie pour concevoir ainsi une oeuvre immense à partir des dessins sur des feuilles A4 classiques. Des dessins qui se suivent, s'imbriquent tel un gigantesque puzzle.
Page 25Tony me fit remarquer que le verso n'était pas blanc, comme je l'avais d'abord cru : sur chaque bord et au centre, à peine esquissés au crayon d'une écriture uniforme et minuscule, figuraient des numéros. Par exemple :20164377 4378 43796740La feuille suivante ayant au centre 4379 et à partir du haut et dans le sens des aiguilles d'une montre 2017, 4380, 6741, 4378.Et quand Ethan Muller estime le nombre de dessins à environ 110 000 feuilles, il a le vertige. Ethan, le narrateur, est galeriste à New-York et cette découverte est une poule aux œufs d'or pour lui. Il commence à l'exposer par petits morceaux, les vends une fortune quand il est contacté par un ancien flic à la retraite qui reconnait certains visages dessinés... A partir de là, je me tais, car il faut le lire !Ce roman est construit sur une alternance de chapitres entre le passé et le présent. Un passé qui retrace l'histoire de la famille Muller depuis l'arrivée aux USA d'un des aïeuls d'Ethan. Un style assez plat, mais cependant très plaisant. On est loin du thriller rythmé et palpitant, et pourtant la lecture reste captivante. J'ai beaucoup apprécié le fait que le narrateur interpelle souvent le lecteur. Il nous donne l'impression de participer à l'enquête et c'est très sympa.En revanche, ayant deviné la chute bien avant la fin, le coup de théâtre final annoncé par le résumé m'a fait l'effet d'un flop. Dommage car on était pas loin du coup de cœur.Une lecture sympa, que je conseille, même au sieur Sker, ne serait-ce que pour découvrir le style d'écriture de cet auteur. Pour ma part, je lirai avec plaisir le second roman de ce monsieur : Jusqu'à la folie.