Calexico

Publié le 06 septembre 2012 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

AMERICANA - Si l'on excepte la BO du documentaire CIRCO, cela faisait 4 ans qu'on attendait de leur nouvelles, quatre années passée à réécouter inlassablement leur musique. En partant des forts accents guacamolés des débuts (SPOKE, THE BLACK LIGHT, HOT RAIL), continuant par la touche indie de FEIST OF WIRE ou plus sale de GARDEN RUIN ; pour finalement terminer par le très abouti CARRIED TO DUST. Des réécoutes qui nous ont permis de prendre conscience encore un peu plus de l’importance de ce groupe.

Car Calexico est un groupe à part dans le paysage musical, capable de puiser, de brasser puis de remettre au gout du jour tous les courants d'origines de l’Americana et d’y apporter une touche Tex–Mex suffisante pour, savamment, faire le lien entre ses deux cultures aux caractères si distincts. Avec les années, la force de ce combo est, jusqu’à maintenant, de ne jamais avoir vécu en territoire conquis et de toujours avoir su faire évoluer leur musique quand il le fallait. Le point culminant de ceci étant le prédécesseur d'ALGIERS qui semblait avoir consacré la quintessence de l’ensemble des influences auxquelles ils avaient fait appels jusque là.

Alors dire que l'on attendait cet opus est un bien faible mot. La curiosité de savoir dans quelle direction Joey Burns et John Convertino avaient décidé d'explorer. Quelle que soit la voie qu’ils allaient choisir, il était difficile d’imaginer que l’album se fasse sans trompettes en mode mariachis, ni de pedal steel guitar ou que l’ambiance aride de leur musique serait absente.

Toujours en quête de trouver une accroche mélodique sur chaque morceau, cet album ne déroge pas à la règle et tous les titres ont cette propriété tant recherchée. Un disque dans la plus pure tradition Calexico, contenant tous les ingrédients qui on fait le succès du groupe et que l’on attendait. Une suite logique à CARRIED TO DUST de très bonne facture. Une philanthropique cuvée sur laquelle nous nous permettrons toutefois de mettre un bémol, car pour la première fois et donc contrairement aux autres de leurs sorties, ALGIERS ne nous surprend pas et repose uniquement sur des acquis. Malgré le départ tonitruant et les indéniables qualités de cet album, cette fois-ci on regrette l’absence de prise de risque. Suivant le groupe depuis un moment maintenant, nous constatons simplement qu’il s’agissait là du moment idéal pour se lâcher et se laisser aller à une ouverture vers d’autres horizons créatifs. Le groupe étant bien installé, un septième album au compteur, une base de fan solide, tout était réuni pour que le risque paye. On nous reprochera certainement cette vaine aspiration, car l’album est excellent, certainement le plus accessible à tous ceux qui ne les connaissent pas. Comme à l’accoutumée on y retrouve de subtiles évolutions contre révolutionnaire et dans la logique du temps qui font de notre attente d’une mutation significative, une utopie relevant de la pure folie.


Ecrit par Damien Zéni - Le 06 sep 2012


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