Autopsiant, sans concession, le rôle - crucial - de la SNCF durant la seconde guerre mondiale, Jean-Pierre Richardot fustige la collaboration souscrite par la haute direction avec l'Occupant, le régime nazi, et la déportation massive de Juifs qu'elle a ainsi rendue possible.
De l'autre côté, des cheminots utilisent leur connaissance du rail pour secourir les "passagers" et s'illustrer dans de hauts faits de résistance, tel Léon Bronchart, fil...conducteur de ce récit circonstancié, qui refusa, notamment, de conduire un convoi de déportés à la prison de Saint-Paul d'Ayjeaux.
Nerf, noeud, noyau de guerre, le réseau ferroviaire fut passeport pour l'enfer ou voie de liberté.
SNCF, héros et salauds durant l'Occupation, Jean-Pierre Richardot, essai, Cherche Midi Editeur, 6 septembre 2012, 306 pp, 19 €