« Le budget 2013 sera particulièrement rigoureux ». Philippe Madrelle n’a pas caché ses inquiétudes pour l’année à venir, lors de sa conférence de presse de rentrée, hier. En effet, le Président du Conseil Général a déjà placé l’année qui vient sous le signe de l’austérité.
Dans un discours à la tonalité très politique, il a défendu les cent premiers jours de François Hollande et du gouvernement de Jean-Marc Ayrault en expliquant que « même si on avait transporté l’Assemblée nationale et le Sénat dans la grotte de Lourdes, on n’aurait pas pu changer les choses en 100 jours », rappelant également que le gouvernement actuel appliquait scrupuleusement le programme du candidat Hollande. Le patron du Département s’en est pris ensuite avec vigueur à l’héritage du précédent gouvernement qui, avec sa réforme du financement des collectivités, a fait fondre les finances du Conseil Général. « “Sarkozy m’a tuer”, plaisante Philippe Madrelle. Quand on supprime la taxe professionnelle et une part de la taxe d’habitation, cela nous met dans une situation terrible. Avant la réforme, nous avions 5,2 millions d’euros de ressources, après nous n’avons plus que 2,8 millions. La compensation attribuée par l’état est loin d’être suffisante. »
Restriction des dépenses
Dans ce contexte, pour pouvoir poursuivre la politique de désengagement initiée par la collectivité, le président du Conseil Général prévoit une série de mesures visant à restreindre les dépenses. « J’ai demandé à chaque vice-président de réduire ses dépenses de fonctionnement de 15% » précise Philippe Madrelle. Le budget des ressources humaines va également être contraint. Il ne pourra pas augmenter de plus de 2%. Le budget social lui sera plafonné à 3% d’augmentation. Un coefficient de solidarité va également être mis en place pour les subventions attribuées aux communes. Il sera inversement proportionnel aux ressources des communes. Des efforts pour maîtriser le budget qui doivent permettre au Conseil Général de continuer à financer des investissements dans les collèges ou une politique de transports innovante comme le tarif unique qui vient d’être mis en place.•
Stéphanie Lacaze