Mais cette édition a plutôt relevé du casse-tête. «Le dossier initial, à Niel, n’a pas été validé par la commission de sécurité, résume Carole Brondel, la chargée de com’ du festival. Nous avons alors accepté d’être replacés quai de Queyries, mais là encore, ça a été annulé parce que les riverains se sont plaints des manifestations en extérieur sur le site. On nous a ensuite proposé la promenade Parlier, devant les pontons, face à l’ancienne gare d’Orléans... mais sans buvette, ce qu’on ne peut envisager pour des raisons financières.» Finalement, «la mairie pourrait nous laisser exploiter Niel, mais à un certain nombre de conditions de sécurité que nous avons la volonté de remplir», conclut Nicolas Rabiller.
Six caravanes, six ambiances
Dans l’attente des arbitrages de la municipalité qui travaille d’arrache-pied pour trouver une solution, les acteurs de la Party, eux, peaufinent chacun les décos loufoques de leurs caravanes, qui seront au nombre de six. Celle de Nova Sauvagine, où l’on pourrait croiser DJ Captain et Nico avec le son qu’on leur connaît. Celle de Darwin/La 58e (exploitants de la Caserne et partenaires du projet) au son electro hip hop. Cubik Prod, plutôt spécialisée dans le dub dubstep drum’n’bass, met le paquet pour sa première participation et jouera la carte du «5e degré», dixit son boss Guillaume Dufy : «déco tape-à-l’oeil façon cabaret forain, animations outrancières (machine à bulles, mégaphone, boule disco) et des tubes très 80’s avec pour but de faire des séries de “boum la plus courte du monde”, autour de 4 minutes». Deux autres caravanes seront drivées par les amis des Sangliers : DJ Luc Skywalker et sa black music, ainsi que Andrès-DJ Yeah, plus orienté garage. Enfin, la dernière caravane, un vieux modèle américain, abritera le “Wunderstudio”, un espace consacré à une expo photo sur New York.
«Toutes les caravanes jouent en même temps, reprend Nicolas Rabiller, et ça s’entend à peine de l’extérieur. Ça incite à rentrer danser, ou au moins à être curieux, à regarder par la fenêtre. Il y a un petit côté voyeur assez drôle, là-dedans.» Pendant ce temps, à l’extérieur, on pourra voir une expo d’affiches sérigraphiées et des projections de films sur «la contre-culture en mouvement», thématique de ces Rendez-vous. Et surtout, puisque le beau temps promet d’être de la partie, profiter du cadre magique de la Caserne pour déployer une nappe et pique-niquer au milieu de ce campement pour le moins inhabituel (restauration sur place). Ne reste plus qu’à espérer que ce jeudi verra tomber les derniers obstacles administratifs. Comme on dit chez les Sangliers sont lâchés, «on croise les doigts»...•
Sébastien Le Jeune
Plus d’infos sur www.lesrdvdeterresneuves.fr
Une autre association a dû accepter une relocalisation pour questions de sécurité : le P’tit Festival des P’tits Gratteurs aura lieu sur la place Saint-Michel et non au Parc des sports Saint-Michel, contrairement à ce que nous indiquions hier dans nos colonnes.