Du premier album de Holograms, il en sort une urgence, une rage et une fougue que seuls les jeunes pousses semblent être capable d’obtenir sur disque. Sur le titre Monolith, qui ouvre l’album, la guitare remplit l’espace avant que la voix du chanteur ne prenne le dessus. Puissante, sale il s’amuse à mimer ses héros du Manchester prolétaire collant avec la musique qui puise ses inspirations dans les années post-punk de cette même ville. Ainsi, pendant les douze chansons qui constituent cet album, La batterie est souvent martiale et furieuse, les synthés eux sont frénétiques et agressifs. Le groupe colle avec l’esprit punk qu’ils se sont donnés et ne laisse aucun soupir à l’auditeur condamné à pogoter éternellement (du moins pendant les 40 minutes que durent l’album). Comparé aux Suédois, Diiv est une petite douceur pop non sans délices. Point de distorsions, les guitares sont claires et s’entremêlent avec harmonie. Adieu la voix articulée et distinctive du chanteur de Holograms, bonjour au chant vaporeux qui ne s’exprime que par de long souffles. Tandis que les premiers rappellent la grisaille Anglaise on se retrouve ici sur les plages ensoleillées de Californie. Bien que leur musique évoque l’été, c’est dans la grande époque Anglaise avec des groupes comme Stone Roses ou Ride qu’ils puisent leur inspiration. On y reconnait ce goût prononcé pour la pop atmosphérique, une musique trouble et lumineuse à la fois.
Sortie le : 27 août 2012 Label : Captured Tracks
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