Les pirates se concentrent de plus en plus sur ces supports, sur lesquels les utilisateurs ne prennent pas encore assez de précaution.
Plus de 550 millions de personnes dans le monde (soit 46% des connectés), et 71 millions aux seuls Etats-Unis auraient été victimes d'un cybercrime en 2012. Et ces criminels digitaux visent de plus en plus les réseaux sociaux et les mobiles, confirme Norton, qui publie une étude sur le sujet. En effet, un adulte sur cinq aurait été victime d'une attaque via soit son mobile ou une plate-forme sociale, et en tout ce serait près de 40% des utilisateurs de réseaux sociaux qui auraient été déjà attaqués. Le problème, c'est que ces piratages impactent l’économie, puisque le cabinet estime à 110 milliards de dollars les coûts associés dans le monde (20,7 milliards de dollars aux US). L’étude donne comme explication la mauvaise compréhension des utilisateurs face aux logiciels malveillants et la mutation des attaques sur de nouvelles plateformes.
Des plateformes populaires pour tous
"Les cybercriminels ont changé leurs tactiques pour cibler la croissance rapide des plates-formes mobiles et les réseaux sociaux où les consommateurs sont moins conscients des risques de sécurité", note Marian Merritt, avocat chez Norton Internet Safety. Les attaques se font sous forme de piratage de profils (15%), ou par des escroqueries (10%). Pour les utilisateurs de mobile, les cybercriminels utilisent des messages téléphoniques en demandant de cliquer sur un lien ou de téléphoner à un numéro inconnu (31%). Puisque moins de 45% des utilisateurs ont une solution de protection vis à vis de ces moyens de communications, les hackers profitent des failles. Le rapport montre que les personnes prennent quand même quelques mesures basiques comme la suppression d’email, ou les paramètres de confidentialité pour protéger leurs renseignements personnels et contrôler les informations qu’ils partagent.
Le manque d’information laisse l’utilisateur vulnérable
Cependant ils en ignorent beaucoup d’autres comme l’utilisation d’un mot de passe pas assez complexe (40%) ou tout simplement le manque d’attention vis à vis du symbole du cadenas (33%) dans le navigateur avant d’entrer des informations délicates. Ces résultats s’expliquent par le manque de connaissance dû à la façon dont certaines formes de cybercriminalité se développent et les utilisateurs ont donc de la difficulté à reconnaître les logiciels malveillants qui agissent sur leurs ordinateurs. Ainsi 40% des connectés ne savent pas que les malwares peuvent fonctionner de manière discrète, ce qui rend difficile de savoir si un ordinateur a été compromis. Alors que 55% ne sont pas certains que leur ordinateur sont actuellement propres, la moitié des internautes ne savent pas lorsque leur ordinateur tombe en panne si cela est dû à un virus. A noter que l'étude a été réalisée auprès de 13 000 adultes dans vingt-quatre pays.