Mais à quelle époque vivons-nous ? Il pourrait s’agir d’une d’une supercherie ou d’un canular selon la police après la parution d’une annonce sur Leboncoin. Fr : « Vends bébé de six mois (...) Prix à débattre »… Lis-je sur Le Figaro (Flash-Actu 3 sept. 2012) mais pas forcément : l’auteur de l’annonce - retirée du site après quelques heures - « justifiait sa démarche en expliquant qu’il avait découvert que l’enfant n’était pas le sien ».
La belle affaire ! Un bébé - ou n’importe quel enfant - n’est pas une chose jetable.
L’on peut craindre le pire pour l’avenir sachant que les tests génétiques de recherche de paternité vendus aux particuliers commencent à arriver sur le marché (les tarifs variant selon une petite recherche sur Google entre 120 € et 160 €) notamment par le biais d’Internet.
En toute illégalité - c’est même constitutif d’un délit pénal aux termes de l’art. 226-28 du Code pénal, le contrevenant s’exposant à une peine d’emprisonnement d’un an et 15.000 € d’amende, l’envoi pouvant être confisqué par les douanes. Par ailleurs, les résultats d’un tel test n’ont aucune valeur légale en France et ne sauraient donc servir de preuve en justice dans une action en contestation de paternité telle que prévue par l’art. 332 du Code civil. Seuls étant admis les tests et examens ordonnés par le juge.
Supposons un instant qu’effectivement le père ait appris, d’une manière ou d’une autre, que l’enfant n’était pas le sien. Que cela ne lui ai guère plu, rien d’étonnant. Il aurait donc passé cette annonce sous le coup de la colère. L’on ne peut savoir s’il y aura eu discussion orageuse ou non ou s’il s’est refermé sur lui-même comme une huître. Toujours est-il que l’atmosphère ne pouvait être que très chargée. Croyez-vous que, même à 6 mois - peut-être même surtout à un âge où un bébé comprend les choses mais ne peut les verbaliser - un tel choc affectif n’aura pas d’effets psychologiques dévas-tateurs pour l’enfant. Surtout lorsque l’on sait que le non-dit - les secrets de famille - est encore pire.