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Essential Man-Thing, vol.2

Par Ledinobleu

Couverture de l'édition américiane originale du comics Essential Man-Thing, vol.2Avec Captain America, Docteur Strange, Spider-Man et la Chose aux alentours, dur de se faire remarquer dans la bande – mais, à sa manière, l’Homme-Chose y parvient ! Citrusville, en Floride, doit faire face à la censure, aux préjugés, à la psychose et à des pirates fantômes dans des récits aussi pertinents aujourd’hui qu’ils l’étaient il y a plus de vingt ans ! Sorcellerie, hommes des neiges et sérums de super-soldat ! Des démons, de la démence et D’Spayre vous attendent – mais n’ayez pas peur parce-que sinon… (1)

Il arriva donc ce qui devait arriver. Le succès attisa les intérêts et ceux-ci se combinèrent à des techniques commerciales bien rodées pour assurer pérennité à une source de profits – mais de préférence en édulcorant l’intérêt primordial de l’œuvre. Si ce second et dernier volume de l’essentiel des récits de l’Homme-Chose conclut avec brio et originalité la première série menée haut la main par le très regretté Steve Gerber (1947-2008), elle enchaîne aussi avec la seconde, hélas bien moins inspirée en dépit de la présence d’auteurs de renom aux scénario de ces épisodes ; on peut citer parmi ceux-là Michael Fleisher et surtout Chris Claremont, qui en dépit de leur immense talent respectif ne parvinrent pas vraiment à s’affranchir de l’influence de Gerber.

Essential Man-Thing, vol.2
Ajoutées à cette quasi-absence d’émancipation les apparitions intempestives de personnages récurrents du bestiaire Marvel, tels que ceux évoqués dans la quatrième de couverture de l’ouvrage reproduite ci-dessus, et ceci afin d’attirer de nouveaux-venus à ces récits mettant en scène l’Homme-Chose qui, pourtant, ne partage que bien peu de choses avec les personnages susmentionnés, et c’est le bouquet : la platitude des scénarios se trouve d’autant plus tirée vers le bas qu’elle se combine à ce genre des super-héros, celui-là même qui s’avère dans l’écrasante majorité des cas incapable du réalisme le plus essentiel et par là même d’apparaître vraiment crédible. Bref, cette seconde série se perd bien loin de la sophistication de la précédente, celle-là même qui, dit-on, influença beaucoup Neil Gaiman notamment.

À vrai dire, la seule raison qui pourrait pousser un lecteur un tant soit peu critique à acquérir ce second volume tient dans la conclusion de la première série amorcée dans le volume précédent et où l’immense talent de conteur de Gerber frise lors de ce dénouement ce qu’on pourrait peut-être appeler du génie – ou du moins quelque chose qui y ressemble…

Essential Man-Thing, vol.2

(1) la traduction de ce quatrième de couverture est de votre serviteur.

Note :

Si ce second et dernier volume d’Essential Man-Thing s’arrête avec la seconde série de l’Homme-Chose, les récits mettant en scène celui-ci se poursuivirent à travers une troisième puis une quatrième série, sans oublier les diverses apparitions du personnage dans les aventures de différents personnages de l’univers Marvel. À ma connaissance, aucune de ces productions ultérieures ne connut de réédition sous forme de compilation comme c’est le cas pour ces deux Essential.

Essential Man-Thing, vol.2
Marvel Comics, août 2008
560 pages, env. 15 € (occasions seulement)

- chronique du tome précédent : Essential Man-Thing, vol.1
- la fiche du personnage sur le wiki de Marvel Universe (en)
- la fiche biographique du personnage sur Marvel World
– l’index des parutions sur Grand Comics Database (en)


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