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Festival du film américain de Deauville # Jour 4

Publié le 05 septembre 2012 par Radiocampusparis @campusparis

Festival du film américain de Deauville # Jour 4

Heures de sommeil : 9

Tasses de théine consommées : 1

Balisto : 2

Festival du film américain de Deauville # Jour 4

Petit retour sur les deux films vus hier soir, à commencer par Electrick Children de Rebecca Thomas. Le film raconte l’histoire d’une jeune mormone enceinte, convaincue d’une immaculée conception. A l’évidence, le film est une réussite à la fois par l’adoption du ton de la fable, le jeu des comédiens (Julia Garner et Rory Culkin en tête) et sa photographie joliment colorée. On est charmé par cette histoire. En espérant le retrouver lors du palmarès samedi soir, vous pourrez le découvrir le 3 janvier dans les salles françaises.

Festival du film américain de Deauville # Jour 4

La journée se termine en beauté avec le nouveau William Friedkin, Killer Joe, en salles aujourd’hui. Avec une belle montée en puissance, le réalisateur nous offre une réflexion sur l’amolarité des êtres fascinante de bout en bout. Les acteurs portent le film comme rarement : on a plaisir à retrouver Emile Hirsch dans un rôle de petite frappe et ravi de voir Juno Temple enfin exploser à l’écran. Et qui osera encore dire après ce film que Matthew McConaughey est un mauvais acteur ? Au coeur du film, une question demeure: comment est-il possible d’avoir à la fois l’une des plus belle scène d’amour de l’année et en même, une des scènes les plus répugnantes ? C’est là toute l’ambiguïté de Killer Joe.

Festival du film américain de Deauville # Jour 4

Bonne nuit de sommeil méritée, retour à 11h au CID avec la projection de Booster de Matt Ruskin. Le film est pour moi l’équivalent de ce que Summer Time de Matthew Gordon – sorti en juillet – était à la compétition officielle l’année dernière : une belle surprise de 1h15 proposant une réflexion sur la famille. Sans misérabilisme – souvent le problème des films en compétition -, Booster adopte un rythme lent et méditatif, à la violence sous-jacente et décrit le dilemme morale du personnage principal. Doit-il vraiment aider son frère à ne pas aller en prison ? L’acteur qui l’incarne, Nico Stone, risque bien de faire parler de lui bientôt. Un film qui mériterait également sa place au palmarès.

Festival du film américain de Deauville # Jour 4

On enchaîne avec California Solo de Marshall Lewy: pas extraordinaire mais tout de même agréable, notamment par la présence du formidable Robert Carlyle. L’acteur de Transpotting et de The Full Monty incarne avec beaucoup de fragilité et d’émotion un ancien musicien écossais célèbre, sur le point de se faire expulser des Etats-Unis où il vit depuis des années. Le film, qui a le mérite de dénoncer le système d’immigration américain et d’éviter certains clichés, vaut donc surtout pour son interprétation.

Festival du film américain de Deauville # Jour 4

Beaucoup de bons films donc ces derniers jours. On peut d’ores et déjà dire, même s’il est encore sans doute un peu tôt, que la sélection est pour le moment plutôt réussie. Suite au prochain épisode.

Pauline Lecocq

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