Je ne sais pas si vous vous rappelez mais j’avais fait ma première chronique film sur un documentaire, en l’occurrence Les ailes pourpres. En voici un autre. Il ne s’agit, de nouveau, pas d’un documentaire à la France 5. D’ailleurs, Je ne sais pas si la qualification de documentaire convient vraiment pour décrire Baraka. Cette vidéo (appelons-la ainsi) n’est pas très récente – elle a été tournée en 1992 – mais a retrouvé une nouvelle jeunesse grâce à l’arrivée du Blu-ray. Je vous explique.
Baraka a été filmé sur une pellicule de 65mm (soit un format 70mm en projection, en comparaison des pelloches de 35mm habituellement utilisées pour les films). Cela permet d’avoir une qualité d’image bien au-dessus de ce qui se faisait en argentique à l’époque. Vous allez me dire : « Ouais mais le Blu-ray c’est du numérique ! » Et vous aurez raison. Contrairement à ce qui se fait normalement, la pellicule a été scannée image par image avec la plus haute résolution possible (en 8K soit 33.1 millions de pixels) puis restaurée et réétalonnée. Imaginez-vous, ils ont obtenu 150 000 images à travailler pour environ 30 To (oui, 30 Téraoctets) de données ! C’est un travail de titan qui a été fait sur ce film. Nous obtenons alors la plus haute qualité d’image disponible à l’heure d’aujourd’hui sur ce support. Vous comprenez bien que la VHS et le DVD ne pouvaient pas rendre honneur à cette production…
Je vous ai baratiné depuis tout à l’heure avec la qualité d’image, de la technique etc. mais je n’ai pas encore abordé le film en lui-même. Je me devais de passer par là. Cette vidéo est un voyage autour de la planète filmé dans 24 pays sur 6 continents. Le réalisateur, Ron Fricke, à capturé des instants de vie, des rites religieux ou spirituels et nous fait découvrir des cultures et un aspect du monde que l’on ne soupçonne pas. Les paysages magnifiques répondent aux séquences montrant les dégâts causés par notre mode de vie et l’industrialisation. La qualité de l’image participe, justement, à l’immersion dans ce voyage. Pas de commentaires, seulement des sons pris sur le vif, ou, au moment opportun, la musique de Michael Stearns et de Dead Can Dance vient soutenir les images. Les seuls commentaires seront ceux que vous vous ferez devant ces séquences, à moins que vous ne restiez bouche bée.
Même si cela va de soi, une production de ce genre et de cette qualité ne s’appréciera pleinement que si vous avez une TV full HD la plus grande possible (ou un vidéo proj HD mais c’est pas le même budget). Mais non je ne pousse pas à la consommation ;)