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KOSMOS: un voeu quant au contenu dans ce beau contenant!

Publié le 05 septembre 2012 par Micheltabanou

Bonne nouvelle que ce ravalement et ce réaménagement du Kosmos qui se plante plus visible sur les hauteurs de l’avenue de la République. Nous attendons beaucoup de ce ciné municipal qui s’inscrit dans notre politique culturelle. Par exemple qu’il puisse remplir sa salle, qu’il reçoive des publics en handicap tant moteurs que visuels et sourds. Remplir une salle c’est simple et encore plus si notre Kosmos rentre dans la notion de rendement pour le rendement. La difficulté n’est pas dans le contenant mais dans le contenu ! Et me concernant comme attaché à la diffusion culturelle c’est prioritairement la politique d’un cinéma d’art et essais et de recherche s’ouvrant sur le cinéma français indépendant, le cinéma européen et les films étrangers en version originale sous-titrée. Cinéma indépendant des grandes mainmises hollywoodiennes où la multiplication des effets spéciaux et des cascades est la norme culturelle par excellence et qui nous soustrait à la réflexion, aux sentiments d’interrogations et aux réalités des faits et des causes de nos sociétés. Pour les pages ultra-brillantes des productions réalisés à coup de millions d’euros et des success stories d’acteurs ou actrices en quête permanente d’auto-jubilation de soi et de déambulations en strass sur les tapis rouges des festivals il y a les grands stands de foire des Pathé, des Gaumont et Cie…

Il y a de la place pour une différence à Fontenay et nous ne devons en aucun cas courir après les complaisances d’un cinéma de rentes juteuses et d’abrutissement collectif. Le cinéma des complexes c’est comme TF1 pour la télé. Divertir certes mais décerveler. On peut également se divertir en intelligence !

Je ne suis pas programmateur et c’est un grand bien ! Mais je sais me programmer mes désirs, je sais me faufiler dans le labyrinthe des créations, un univers riche, dense et foisonnant. Et là je me surprends à composer mon idéal du moment qui prend soin d’éviter les bouillies, les affiches sensationnelles… Par exemple en cette rentrée je piocherais dans cette liste composée avec soin et recherche dans un panel de créations variées et indépendantes :

« Monsieur Lazhar » - Film canadien de Philippe Falardeau (2011/1h35) avec Mohamed Fellag, Sophie Nélisse, Émilien Néron.

A Montréal, Bachir Lazhar, un immigré algérien, est embauché au pied levé pour remplacer une enseignante de primaire disparue subitement. Il apprend peu à peu à connaître et à s’attacher à ses élèves malgré le fossé culturel qui se manifeste dès la première leçon. Pendant que la classe amorce un lent processus de guérison, personne à l’école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l’expulsion du pays à tout moment.

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« The We and I » - Film américain de Michel Gondry - 1h43 avec Joe Mele, Meghan Murphy, Alex Barrios

C'est la fin de l'année. Les élèves d’un lycée du Bronx grimpent dans le même bus pour un dernier trajet ensemble avant l’été. Le groupe d'adolescents bruyants et exubérants, avec ses bizuteurs, ses victimes, ses amoureux… évolue et se transforme au fur et à mesure que le bus se vide. Les relations deviennent alors plus intimes et nous révèlent les facettes cachées de leur personnalité…

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« Cherchez Hortense » - Film français de Pascal Bonitzer avec Jean-Pierre Bacri, Kristin Scott Thomas, Isabelle Carré

Damien, professeur de civilisation chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur en scène de théâtre, et leur fils Noé. Leur histoire d’amour s’est enlisée dans une routine empreinte de lassitude. Pour éviter à une certaine Zorica d’être expulsée, Damien se trouve un jour piégé par Iva, qui le somme de demander l’aide de son père, conseiller d’Etat, avec lequel il entretient une relation plus que distante. Cette mission hasardeuse plonge Damien dans une spirale qui va bouleverser sa vie…

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« Ombline » - Film français de Stéphane Cazes (2012/1h35) avec Mélanie Thierry, Nathalie Becue, Corinne Masiero

Ombline, une jeune femme de vingt ans, est condamnée à 3 ans de prison suite à une violente agression. Alors qu'elle a perdu tout espoir en l'avenir, un événement vient bouleverser sa vie : elle découvre qu’elle est enceinte et donne naissance à Lucas. La loi lui permettant de l'élever les 18 premiers mois, Ombline va se battre pour garder son fils le plus longtemps possible auprès d'elle et convaincre le juge qu'elle est capable d'en assumer la garde à sa sortie de prison. Dans cet univers carcéral sombre, commence le combat d'une femme devenue mère en prison, qui va se reconstruire en se battant pour son enfant.

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« Boy » - Film néo-zélandais de Taika Waititi (2010/1h28) avec James Rolleston, Te Aho Eketone-Whitu, Taika Waititi

Boy, onze ans, habite dans un village maori avec sa grand-mère, son petit frère Rocky, et une tribu de cousins. Il vit dans un monde imaginaire, est fan de Michael Jackson et de son nouveau tube "Thriller". L’autre héros de Boy est Alamein, père absent que le jeune garçon imagine tantôt en samouraï maori, tantôt en star du rugby ou encore en intime du roi de la Pop. Après sept ans d’absence, lorsque Alamein rentre à la maison, Boy va devoir confronter ses rêves à la réalité...

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« Alyah » - Film français de Elie Wajeman(1h30) avec Pio Marmai, Cédric Kahn, Adèle Haenel

Paris 2011. Alex a vingt-sept ans. Il vend du shit et vit dans l’ombre de son frère Isaac, lequel après avoir été son soutien est devenu son fardeau. Alors quand son cousin lui annonce qu’il ouvre un restaurant à Tel-Aviv, Alex imagine le rejoindre pour changer enfin de vie. Déterminé à partir Alex doit dès lors trouver de l’argent et faire son Alyah. Mais il devra aussi tout quitter : Paris qu’il aime tant, Esther son ancien amour, Mathias son ami de toujours et Jeanne qu’il vient de rencontrer. Saisi entre son Alyah, la vente de drogue, ses amours complexes et un frère destructeur, Alex devra trouver sa voie."

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« Captive » - Film franco-philippin de Brillante Mendoza (2h02) avec Isabelle Huppert, Kathy Mulville, Marc Zanetta

Thérèse Bourgoine est une citoyenne française qui travaille comme humanitaire bénévole pour une ONG sur l’île de Palawan aux Philippines. Alors qu’elle apporte des provisions au siège de l’ONG à Puerto Princesa en compagnie d’une autre bénévole philippine, les deux femmes sont kidnappées avec une vingtaine d’autres touristes étrangers par le groupe Abu Sayyaf, des musulmans terroristes qui se battent pour l’indépendance de l’île de Mindanao…

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« Après la bataille » - Film franco-égyptien de Yousry Nasrallah (2012/2h02) avec Mena Shalaby, Bassem Samra, Nahed El Sebaï

Mahmoud est l’un des «cavaliers de la place Tahrir» qui, le 2 février 2011, manipulés par les services du régime de Moubarak, chargent les jeunes révolutionnaires. Tabassé, humilié, sans travail, ostracisé dans son quartier qui jouxte les Pyramides, Mahmoud et sa famille perdent pied…

C’est à ce moment qu’il fait la connaissance de Reem, une jeune égyptienne divorcée, moderne, laïque, qui travaille dans la publicité. Reem est militante révolutionnaire et vit dans les beaux quartiers. Leur rencontre transformera le cours de leurs vies…

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« Le chien du Tibet » - Film d’animation japonais de Masayuki Kojima (2012/1h35)

Après la mort de sa mère, Tenzin est obligé de quitter la ville pour aller vivre avec son père, docteur dans la prairie tibétaine. Ce changement de vie radical est difficile pour cet enfant de dix ans : il doit s’habituer à la vie de nomades, se familiariser avec ce père qui est un inconnu, allant même jusqu’à garder un troupeau de moutons, bétail des plus indisciplinés… Un jour, le jeune garçon est témoin d'un combat entre des chiens de garde tibétains et un chien aux poils dorés étranger à la meute… Celui-ci deviendra son plus fidèle ami. Mais dans les montagnes, un danger rôde. La chasse s’organise alors…

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« Paperboy » - Film américain de Lee Daniels (1h48) avec Matthew McConaughey, Zac Efron, Nicole Kidman

1969, Lately, Floride. Ward Jansen, reporter au Miami Times, revient dans sa ville natale, accompagné de son partenaire d’écriture Yardley Acheman. Venus à la demande de Charlotte, femme énigmatique qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort, ils vont enquêter sur le cas Hillary Van Wetter, un chasseur d’alligators qui risque d’être exécuté sans preuves concluantes. Persuadés de tenir l’article qui relancera leur carrière, ils sillonnent la région, conduits par Jack Jansen, le jeune frère de Ward, livreur du journal local à ses heures perdues.Fasciné par la troublante Charlotte, Jack les emmène de la prison de Moat County jusqu’aux marais, où les secrets se font de plus en plus lourds. L’enquête avance au cœur de cette Floride moite et écrasante, et révèle que parfois, la poursuite de la vérité peut être source de bien des maux…

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« Despues de Lucia » - Film franco-mexicain de Michel Franco (2012/1h33) avec Tessa Norvind, Gonzalo Vega Jr, Tamara Yazbek

Lucia est morte dans un accident de voiture il y a six mois ; depuis, son mari Roberto, et sa fille Alejandra, tentent de surmonter ce deuil. Afin de prendre un nouveau départ, Roberto décide de s’installer à Mexico. Alejandra se retrouve, nouvelle, dans une classe. Plus jolie, plus brillante, elle est rapidement la cible d’envie et de jalousie de la part de ses camarades. Refusant d’en parler à son père, elle devient une proie, un bouc émissaire.

fin de__________l'exercice

Voilà un petit désir de voir qui semble éloigné des étoiles, des néons mais où je pense puiser du sens. Mais c’est un exercice bien particulier à ne pas prendre en modèle car en matière de cinéma je suis un amateur et mes compétences sont réduites. Toutefois je demeure attaché à la différence, revêche aux modes et rebelles aux facilités. La culture, même au cinéma, est un combat où les popcorns, les paillettes starisées, les acteurs et actrices qui enfilent les films les uns après les autres sans conscience aucune ( j’en connais même qui ont présidé un festival du film de femmes à Créteil et qui affirmait peu se soucier du féminisme ! eh oui eh oui…) n’ont pas à prendre place.

J’en termine avec ce vœu que notre Kosmos rutilant de fraîcheur favorise dans son écrin un contenu cinématographique indépendant des préfabrications et des modes sans oublier cette place inexistante du documentaire, pas du docu-fiction, du vrai documentaire. Notre programme prévoyait une seconde salle… pour diversifier notre palette : il nous faudra encore attendre mais je saurais être au rendez-vous politique pour enrichir notre environnement culturel !


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