Après une publication à succès aux formats livre et BD, Raphaële Moussafir nous offre une version cinéma de son oeuvre Du vent dans mes mollets. Elle nous y raconte donc les déboires de la jeune Rachel qui, du haut de ses neuf ans, vit bien des aventures après sa rencontre avec Valérie. Transportés dans les années 80 par son récit, nous transporte-t-elle également dans ses émotions ? Chronique d’une enfant des années 70/80.
La jeunesse et ses soucis
L’introduction animée, façon Alinéa, nous raconte la naissance et les très jeunes années de la petite Rachel. On voit donc en accéléré toutes les tristesses qui l’ont traumatisée au point de dormir habillée et avec son cartable sur le dos. Bonne pour un tour chez le psy selon sa mère.
Arrivée à neuf ans, dans une nouvelle classe, elle rencontre donc l’intrépide Valérie. Fille d’une mère célibataire, celle-ci est prête pour les 400 coups dans lesquels elle embarque Rachel.
On se fait donc transporté au début des années 80 (1981, la meilleure ) les larmes aux yeux tellement on rigole. C’est dans les petits détails que l’on reconnait les bons artisants dit le père. C’est dans les détails du décors, des scènes et du magnifique jeune d’acteurs (Agnès Jaoui mais aussi les deux jeunes gamines) que l’on admire et reconnaît le travail de qualité. Les cuisines kitch. Les tenues hautes en couleur. Les parents qui se parlent en franglais pour que la jeune tête blonde ne comprenne pas (selon eux)…. Un moment quasi inoubliable.
Mais, parce que je suis mauvais en râlerie, voici les (rares) points noirs relevés :
- tellement de participants au film qu’on nous détaille même les employés de la cantine du tournage ou la marque de café pour le ravitaillement ; faut bien une durée minimale au générique
- tout est fait dans le détail des années 80 sauf … la signalisation routière trop moderne ; penser aux cyclistes sur la route, c’est plus récent …
Tout ceci n’enlève rien à la réussite du film qui mérite qu’on aille prendre sa place. Enfin un bon film français dans les règles de l’art et ca faisait (presque) longtemps qu’on en attendait.