Le musée mexicain de la drogue n’est pas un narco-musée et il est fermé au public. Il est utilisé pour éduquer la police et offre un puissant témoignage de l’inventivité et les énormes ressources des narcotrafiquants.
L’armée mexicaine a ouvert son « Musée des stupéfiants » voici plus de 20 ans pour que ses jeunes recrues. D’abord simple pièce installée au sein du ministère de la Défense, c’est aujourd’hui plus de dix salles qui sont consacrées au trafic et où sont exposés trésors de guerre et description des différents modes de culture.
L’entrée du musée s’ouvre sur la liste de leurs hommes tombés au combat. Plus loin se trouve la galerie des trophées avec les principaux chefs des grands cartels de la drogue comme celui du baron de la drogue Sinaloa, tué le 29 juillet lors d’un raid de l’armée dans les faubourgs de Guadalajara en tentant de s’échapper.
Les collections du musée se sont enrichies à mesure que l’armée progresse dans sa guerre contre les cartels. Elles ont ainsi accueilli en 2007 un téléphone portable en or 24 carats et inscruté de diamants, ayant appartenu au trafiquant Daniel Perez alias « El Cachetes » (le joufflu).
Le musée témoigne aussi des modes opératoires et de l’inventivité des cartels, du tunnel sous la frontière au sous-marin, des produits qui font leurs énormes fortunes et l’armement saisi lors des opérations spéciales de l’armée.