Troisième règle : pratiquer l'hospitalité
« Lorsqu'un moine étranger se présente au monastère, on le recevra autant de temps qu'il le désire pourvu qu'il ne trouble point le monastère par ses exigences. » Saint Benoît
Le bénéfice :
en dépit des apparences, l'altérité est le parent pauvre de notre culture, qui favorise l'individualisme et incite à former des groupes de « mêmes ». Pourtant, rien n'est plus fécond que la rencontre avec la différence, l'étrangeté inhérente à l'autre : elle est source d'étonnement, d'enrichissement et de renforcement de sa propre identité.
Accueillir celui qui ne nous ressemble pas, mais qui nous respecte, bouscule nos croyances et nos préjugés. Accueillir l'autre dans notre univers, recevoir sa différence nous permet également d'éprouver nos limites, nos valeurs et notre capacité à nous remettre en question. Cette ouverture — d'esprit et de territoire — développe notre empathie et réduit nos peurs imaginaires, toutes fondées sur la crainte de l'inconnu.
La pratique :
adopter de temps en temps, mentalement, un point de vue différent, voire opposé au sien afin de voir le monde et les autres par un autre prisme. Ouvrir son groupe, amical, professionnel ou familial, en déjeunant, en recevant, en travaillant avec une personne que l'on n'aurait pas choisie spontanément. Ouvrir sa maison en échangeant avec des inconnus, en accueillant des enfants défavorisés en vacances, en lançant des invitations spontanées...