Il faut toujours choisir

Publié le 04 septembre 2012 par Patrickmottard @patrickmottard

Si comme homme de gauche, il n’y a pas de raison particulière à manifester une préférence dans une compétition du camp d’en face, comme républicain, démocrate ou tout simplement citoyen, on peut et à mon avis on doit avoir une autre attitude.
En effet, pour moi, le face à face Fillon-Coppé ne mérite pas le qualificatif de « bonnet blanc-blanc bonnet » qualificatif classique (depuis 1969) des opposants de gauche dans une telle situation.
Évidemment, je ne fais pas allusion aux programmes (quels programmes d’ailleurs ?) de l’un ou de l’autre : ils reposent ou reposeront sur des principes et certaines valeurs qui ne sont pas les miennes. Je ne m’intéresse ici qu’à la personnalité des deux candidats. Et là, il n’y a pas photo :
- d’un côté, François Fillon qui, après avoir commencé sa carrière avec Philippe Seguin, une référence républicaine, a exercé avec beaucoup de dignité sa fonction de Premier Ministre pendant cinq ans sous les ordres d’un Président qui, lui, sortait régulièrement des clous.- de l’autre, Jean-François Coppé, prototype du politicien madré, virtuose de la petite phrase, englué dans les conflits d’intérêts. Il y a quelques jours la rediffusion d’une remarquable enquête d’investigation de Canal + a bien démontré la proximité qu’il avait avec le sulfureux Takieddine alors qu’il était ministre du budget. Eric Woerth à côté semble jouer petit bras !Fermer les yeux devant la fraude fiscale est une attitude disqualifiante pour qui a l’ambition de représenter la République au plus haut niveau.
Donc je persiste, signe et assume : si Fillon l’emporte ce sera plutôt une bonne nouvelle pour la démocratie en France.