Pourquoi la volonté d'intégrer est nuisible à notre société ?

Thème général des Universités d'Eté du Medef 2012, la volonté d' "intégrer" était au coeur de tous les débâts cette année. Toute de rose parée, cette université post-estivale a réservé quelques surprenantes interprétations du sujet et de remarquables interventions comme celle de l'ancien Président sud-africain Frederik de Klerk sur laquelle je ne manquerais de revenir.

Intégrer donc. Intégrer toujours. Intégrer à tous les temps, partout et tout le temps ! Cette flagellation permanente de l'esprit en pleine crise dont on peine à entrevoir le bout du tunnel, mérite-t-elle d'y consacrer autant d'ardeur intellectuelle ? Une ardeur nocive et dénuée de tout fondement à mon sens.

Nocive car la mettre en évidence c'est déjà avouer une forme d'échec à sa mise en oeuvre. La France, gorgée de son Histoire et longtemps représentée comme le phare des Droits de l'Homme à travers la planète, a depuis bien longtemps brisé sa boussole et entravé la grandeur de ses principes fondateurs.

Dénuée de tout fondement car nous nous perdons en circonvulations en renonçant à appliquer nos déclarations de bonnes intentions et à travailler de concert à améliorer l'ordinaire, à améliorer l'essentiel, à valoriser l'idée qu'une société ne peut évoluer dans le bon sens que si chacun a la possibilité d'y trouver la place qui lui appartient !

Intégrer n'est pas une fin en soi, c'est juste le début d'une Egalité enfin assumée !

Que les français cessent de chercher querelle quant elle n'existe pas. Que les français assument leur véritable identité en valorisant ce qui mérite de l'être. Que les français arrêtent avec cette sombre idée de vouloir intégrer ce qui est déjà français ! Une société progresse quand celle-ci jette un regard optimiste sur ses propres évolutions. L'évolution de la France de notre temps, c'est sa diversité d'hommes et de cultures !

A la manière d'Houda Rouane : "L'intégration, c'est la désintégration !".