L’université de Limoges en pleine campagne idéologique

Cela faisait longtemps que l’université de Limoges n’avait connue de tels débats pour son orientation. Deux équipes avec des projets différents s’opposent depuis quelques semaines dans plusieurs réunions d’information et appellent leur collègues à voter pour elle lors du renouvellement du Conseil d’Administration ce 27 mars 2008.

A la veille d’une élection majeure pour la gestion de l’université de Limoges, quelques éclaircissements s’imposent pour comprendre les enjeux de ces élections universitaires, et pour compléter l’article “Du rifi à l’université de limoges“.

Jacques Fontanille actuel président est relativement décrié pour sa gestion de l’université de limoges. Il y a un peu plus d’un an Jacques Fontanille réunissait les 3 conseils de l’université (CA, CEVU, CS) afin d’expliquer que l’université était au bord du gouffre, demandant des efforts financiers afin de remettre à flot l’université. L’empressement du président à vouloir appliquer la totalité des dispositions de la loi “LRU” (loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités), marque une des différences majeures avec la liste Jacques Migozzi qui lui propose une charte démocratique, afin de clarifier le rôle de l’université.

Jacques Fontanille propose la mise aux normes internationales des conditions de travail, le rééquilibrage entre les formations *professionnelles et les formations généralistes*. Jacques Fontanille propose aussi de conduire la réforme de l’autonomie au plus prés des intérêts et des moyens de l’établissement. Permettre le pilotage des projets de l’université de manière à allier la participation de chaque acteur à la conduite collective des missions, en améliorant la communication interne, en organisant des débats, et en garantissant la transparence …

Jacques Migozzi, actuel doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaine, s’engage pour un mandat de 4 ans, proposant un pôle de recherche et d’enseignement supérieur centre atlantique permettant la préservation et le renforcement des écoles doctorales. Il s’oppose de façon claire à la mise en place de CDD pour les enseignants chercheur (directive émanant de la LRU). Il propose de construire des partenariats entre l’Université et les grand organismes, en opposition frontale avec Jacques Fontanille qui déclarait à la Conférence des Présidents d’Université (CPU) “il n’y a plus aujourd’hui, pour les universités, d’intérêt à maintenir un organisme opérateur de recherche national entièrement généraliste. ”

Jacques Migozzi propose des listes dans tous les colléges dans un esprit de collégialité.

Loin d’avoir fait le tour de toutes les propositions des deux listes, il est important que ce genre de débat démocratique ait lieu dans nos universités, il est important de considérer les diplômes universitaires comme un moyen de lutter contre le chômage, que de meilleures conditions d’études (allégement du nombre d’élèves en TD, bâtiments aux normes et correctement chauffés, etc…) permettent à l’Université d’aller jusqu’au bout des ses objectifs la production du savoir ainsi que sa conservation et sa transmission.

Pour avoir tous les détails du vote, consultez le site de l’Université de Limoges

NB : demain auront également lieu les élections pour le CEVU et le Conseil Scientifique mais avec la loi LRU désormais seul le CA pourra élire le président, c’est la raison pour laquelle l’élection de ces 2 autres conseils n’est pas abordée dans cet article.