Je me la joue victime et je subis ou je deviens responsable de ma vie ?
Chercher notre part de responsabilités dans ce qui nous arrive ou choisir de continuer debout après une tragédie, pour aussi douloureux que ce soit, nous permet de devenir acteurs de notre vie et d’aller de l’avant sans plus jamais nous sentir prisonniers de schémas sclérosants
VICTIMITE VERSUS RESPONSABILITÉ ?
«La bonne volonté trouve le moyen et l’opportunité – de Baïf 1532-1589)
Il y a quelques semaines, je vous ai proposé un article intitulé « êtes-vous un saule pleureur ? » Certains d’entre vous ont réagi vivement à l’article et cela tournait plus ou moins autour de :
« Non, je ne suis pas d’accord on n’est pas responsable de tout ce qui nous arrive dans la vie » «Parce que si vous êtes quelque part où il arrive un tremblement de terre est-ce que nous sommes responsables quand même ? «
Alors, je suis contente que cet article ait suscité autant de commentaires et que vous, lecteurs, puissiez dire tout ce que vous pensez car les commentaires ne sont pas « modérés » sur mon blog ( cad, ils sont immédiatement publiés) et ainsi chacun peut s’exprimer librement.
Cela va me permettre de vous donner quelques exemples qui feront mieux comprendre ma pensée (ah mais qu’est-ce qu’elle est prétentieuse cette Sylviane, sa pensée …) car je n’ai pas suffisamment bien expliqué ce que j’entendais par « prendre ses responsabilités » ou prendre sa vie en mains
LES DEUX ASPECTS DE : »JE PRENDS LA RESPONSABILITÉ DE CE QUI M’ARRIVE »
Pour moi la notion de prendre sa part de RESPONSABILITÉ dans tout ce qui nous arrive a deux facettes et je n’ai parlé que de la première dans mon dernier article
PREMIÈRE FACETTE : « Qu’est-ce qui dans mon comportement/ma façon d’être est en partie responsable de ce qui m’arrive ? » , »Qu’est-ce qui a fait que dans cette situation j’ai dit/fait/pensé/agi/ et que cela a provoqué les situations/drames/difficultés/ennuis/etc.que je vis actuellement ? »
Prenons quelques exemples :
I – Je suis souvent l’objet de critiques/on me rabaisse.on me maltraite
Alors, je suis responsable de ça ? OUI, CENT FOIS OUI
Je vous ai déjà dit que j’avais eu un compagnon assez cogneur et même après deux séjours aux urgences de l’hôpital, je me voyais toujours comme une pauvre victime (ce qui est un fait, j’étais victime d’un homme qui ne se contrôlait pas sous l’effet de l’alcool) alors ?
Pour plus de renseignements lisez l’article «ETES-VOUS UN SAULE PLEUREUR ?»
Pensez-vous qu’il me soit venue une seconde à l’esprit que j’avais une part de responsabilité ? Même pas une nanoseconde, Pauvre de moi , c’est vrai que ce n’était pas une situation facile à vivre.
Mais responsable en partie de ça ? Moi, mais vous plaisantez ? C’est ce que j’ai pensé pendant longtemps avant la découverte CA-PI-TA-LE (voir l’article ci-dessus)
Alors pourquoi ME suis-je laisser rabaisser et maltraiter de la sorte ? Pourquoi, VOUS, vous laissez-vous rabaisser, maltraiter, humilier, traiter comme un chien ?
ET LE GAGNANT EST : LE MANQUE D’AUTO-ESTIME
Si vous ne croyez pas en vous, si votre auto-estime est plus prêt de la colle à moquette que du sommet du Mont Everest, pourquoi voulez-vous que les autres croient en vous et vous estiment ? Franchement ?
Pourquoi voulez-vous exiger des autres ce que vous n’êtes pas capables de vous donner, hein dites-moi !!!
Helène Keller, aveugle et sourde *
II - J’ai toujours l’impression que je ne compte pas/que je suis transparente/que les autres ne me trouvent pas intéressant/e
Alors, je suis responsable de ça ? OUI, CENT FOIS OUI
Beaucoup disent par exemple : »j’arrive quelque part avec mon copain/ma copine,à la fin de la soirée il/elle connaît tout le monde et moi je ne connais personne»
ET LE GAGNANT EST : LE MANQUE DE CONFIANCE EN SOI
Si vous restez dans votre coin en attendant que les autres vous y trouvent, eh bien ma foi vous avez des chances de rester un bon bout de temps dans votre coin. Et vous vous plaignez de ne rencontrer personne, de rester dans votre coin (la/le pauvre !) car avec des croyances comme celles que vous avez c’est comme si en entrant dans la pièce vous aviez écrit sur le front
«je ne suis pas intéressant/e, je ne compte pas, etc …laissez-moi dans mon coin, je n’ai aucun intérêt»
Vous iriez vous vers quelqu’un qui a une affiche comme ça sur la tête ? Franchement ?
III – Vraiment je n’ai pas de chance à chaque fois que j’essaie quelque chose ça rate, ce n’est pas faute d’essayer, je me bats pourtant … mais je n’ai pas de chance c’est tout …
Alors, je suis responsable de ça ? OUI, CENT FOIS OUI
Des gens connus comme Henri Ford, Walt Disney, Abraham Lincoln, Edison, Paul Galvin (fondateur de Motorola) etc.. ont raté des dizaines de fois avant de réaliser leurs objectifs. Pensez-vous qu’il se soient découragés, qu’ils aient abandonnés, qu’ils aient accusé les autres, la malchance, le manque de moyens ?
NON, ils ont su tirer partie de leurs erreurs et après avoir échoué un bon nombre de fois, ils ont réussi à vaincre parce qu’ils avaient confiance en leurs projets . Ils n’ont pas dit c’est la faute de ci ou ça, ils sont repartis à l’attaque si j’ose dire en voyant ce qui ne marchait pas dans leurs projets, ce qui les empêchait précisément d’avoir du succès dans leurs entreprises.
En se posant les bonnes questions sur la cause de leurs échecs , EN SE REMETTANT EN QUESTION, en voyant ce qu’ils pouvaient améliorer. Bref, ils ne se sont pas complus dans le rôle de victime du sort, de la malchance ou de dieu sait quoi,.
Si vous ne vous remettez pas en question, les choses ne changeront pas car comme disait Einstein : « Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé. »
IV – Je suis né dans une famille qui n’avait pas les moyens, c’est pour ça QUE JE N’AI PAS FAIT D’ÉTUDES ET JE SUIS SEULEMENT ….. C’EST POUR ÇA QUE JE N’AI JAMAIS PU ….
Alors, je suis responsable de ça ? OUI, CENT FOIS OUI
Combien de gens autour de nous sont nés dans des foyers pauvres ou sans beaucoup de ressources (Mme Curie, Jack Welch président de General Electric, François Pinault, John Rockfeller (eh oui incroyable non ?) donc cette escuse n’est pas valable.
Je pourrais vous donner une liste de centaines de noms de gens qui, partis de rien ou pas grand chose, sont arrivés au firmament du succès. Tous ces gens ne se sont pas vus comme victimes mais ont plutôt pris leur handicap comme un tremplin, comme un défi et ils se sont lancés ce qui m’amène à la deuxième facette de la responsabilité LA RÉSILIENCE.
Quand on prend les rênes de sa vie au lieu de se laisser aller dans la victimite, quand on rebondit malgré la douleur, les cataclysmes qui nous tombent dessus, nous devenons ACTEURS DE NOTRE VIE,nous ne SUBISSONS PLUS, nous RÉAGISSONS EN PRENANT À BRAS LE CORPS NOTRE VIE
Savoir rebondir après tous les drames, les difficultés que nous traversons a aujourd’hui un nom il s’agit de la RÉSILIENCE (je vous parlerais plus en détails dans un article prochain)
Victime lui ? Oui
Dans la victimite lui ? NON
J’ai envie de pleureur avec cet homme à chaque fois que je regarde cette photo vue hier sur Facebook ( Arnulfo Castorena, he’s representing Mexico in the Paralympics. With no legs and only one arm this man can swim better than pretty much everyone. He won Mexico’s first medal yesterday.) et vous ?
VICTIMITE VERSUS RESILIENCE
Il y a donc deux facettes à la responsabilité, celle qui consiste à balayer devant notre porte et de prendre conscience que quelque chose cloche dans notre/nos comportement(s) – Comportements qui sont à la base de tous les problèmes que nous rencontrons
et la seconde qui est de se dire :
FACE AU CATACLYSME/DRAME/TRAGEDIE/MALADIE/DIFFICULTÉ/QUI SURGIT QU’EST-CE QUE J’EN FAIS ? COMMENT JE CONTINUE À VIVRE AVEC TOUT ÇA ? COMMENT JE M’EN SORS ?
En d’autres mots, SI
- Vous êtes victime d’un chauffard et vous retrouvez à l’hôpital
- Vous êtes partis bien avant l’heure mais un accident sur votre ligne provoque un retard important et pour votre entretien d’embauche, c’est fichu …
- Vous êtes en vacances et votre camping est totalement inondé, vous perdez la tente et tous vos effets
- Vous êtes victime d’un pickpocket sur les Champs Elysées
- Vous êtes victime d’un infarctus
- Vous étiez au mauvais moment et au mauvais endroit et vous êtes victime de quelque chose
- Vous avez été victimes d’abus sexuels/avez été battus/maltraités…
C’est une réalité VOUS ÊTES ou AVEZ ÉTÉ VICTIMES DE QUELQUE CHOSE, OU DE QUELQU’UN et là vous avez le choix ou vous restez dans la victimite ou vous prenez votre vie et votre destin en mains
C’est facile ? NON
C’est simple ? NON
Ça prend du temps ? Souvent mais pas toujours
C’est douloureux ? SOUVENT MAIS PAS TOUJOURS
Il faut pardonner ? OUI TOUJOURS
Il faut se faire aider ? C’EST MIEUX MAIS PAS TOUJOURS
Ça donne des résultats ? TOUJOURS
C’est mieux ? OUI TOUJOURS
On est mieux après ? OUI, TOUJOURS
Alors que choisissez-vous : ÊTRE VICTIME OU RÉSILIENTE ?
si vous prenez le chemin de la résilience, si vous voulez AGIR plutôt que SUBIR
Commencez par de petits pas chaque jour : dès qu’un petit souci surgit posez-vous les bonnes questions et voyez pourquoi ce petit problème a pu se produire et quelle est votre part de responsabilité et …
vous verrez comme vous vous sentirez mieux
* Hélène Keller, (tiré de Wikepedia) née le 27 juin 1880 à Tuscumbia, Alabama – 1er juin 1968 était une écrivaine, activiste et conférencière américaine. Bien qu’elle fût sourde et aveugle elle parvint à obtenir un diplôme universitaire. Sa détermination a suscité l’admiration, principalement aux États-Unis. Elle a écrit 12 livres et de nombreux articles au cours de sa vie et créé de nombreuses écoles