BD - Editions Delcourt - 64 pages - 13.95 €
Parution en 1998
L'histoire : Trémentines, petite ville de l'ouest de la France : sa gare menacée de fermeture, son SDF idéaliste vivant dans un hangar désaffecté, son usine en difficulté, et sa bande de petits voyous sans espoir. Alex, qui fait partie du groupe, a décidé de se sortir de cette situation minable en acceptant un gros contrat : exécuter un vieux monsieur inoffensif qui gêne les projets d'un gros industriel. Un coup facile qui devrait lui assurer de toucher un gros pactole.
Tentation : Juste envie de poursuivre la découverte de l'oeuvre de Davodeau
Fournisseur : La bib
Mon humble avis : Le Réflexe de survie fait partie des premières BD de Davodeau. Et
bien je dirais peut mieux faire, un début prometteur, fera bien mieux et a bien fait de persévérer !!!
Bref, je ne suis pas super enthousiasmée par cette BD, présentée par l'éditeur dans la catégorie Thriller / polar. Ah bon, où ça ? Oui, il y a bien un contrat sur une tête mais bon, cet aspect de l'histoire est bien secondaire, et on aurait presque pu s'en passer, pour ce concentrer sur l'essentiel et l'agréable : un petite ville de province, et une gare menacée de fermeture, alors que son gardien approche la retraite.
Cet aspect là est intéressant : l'attachement d'un homme envers son travail devenu inutile pour cause d'évolution technologique, la petite communauté formée matin et soir par les utilisateurs DU train... Communauté qui surmontera ses rancoeurs et différences pour s'unir pour la bonne cause : la préservation de la gare. Ça, Davodeau sait bien faire : décrire le quotidien, et le dessiner à merveille. Par contre, les visages des personnages m'ont posé quelques problèmes par leur ressemblance ou leur dissemblance suivant l'axe du dessin. Alors, il m'a fallu parfois retourner à la page précédente pour savoir si j'avais affaire à la petite frappe ou au fils du gardien de la gare.
Enfin, pour moi, le véritable message de cette BD, c'est méfiez vous de l'eau qui dort. Les plus grands révolutionnaires ou résistants
au système ne sont pas ceux qui le crient le plus fort. Pour cette conclusion, Davodeau a créé un personnage attachant, mystérieux et surprenant.
Bref, le seul sujet de la fermeture de la gare suffisait à faire une belle BD. Dommage qu'il y ait cette histoire de contrat et de
petite frappe.