Fill the void, que l’on peut traduire par Remplir le vide est l’un des 18 films en compétition pour le Lion d’or qui sera décerné samedi prochain à la Mostra de Venise.
Dans ce film, on découvre un surprenant marivaudage amoureux dans la communauté hassidique de Tel Aviv. Le choix du sujet est inédit, et d’autant plus surprenant que c’est une juive ultra-orthodoxe qui décide de le mettre en images.
Le personnage principal est en effet une adolescente de 18 ans, Shira, poussée par sa mère à épouser le mari de sa soeur morte en couche.
Rama Burstein livre un film tout en finesse, sans critique, mais sans propagande non plus, sur son monde. Née en 1967 à New York, elle a en effet choisi de devenir ultra-orthodoxe après son diplôme de l’école de cinéma :
Il est plus difficile d’élever des enfants que de faire un film. Je n’ai pas eu de mal à monter ce projet. En revanche, j’ai dû lutter avec ma conscience de femme juive orthodoxe, avec mon dieu, mon mari et ma famille. Dehors, les gens étaient accueillants et bienveillants. Mon producteur m’a beaucoup aidé. Et c’était plutôt facile.
Ce film inattendu se retrouve en compétition pour le Lion d’or. Sans doute un peu en raison de sa singularité, mais aussi car c’est une oeuvre d’une grande maîtrise et beauté formelle.
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