Marie de Hennezel a rédigé un rapport, La France palliative, pour le ministère de la santé. Demandé en janvier 2005 par Philippe Douste-Blazy, il s'agissait de demander à cette spécialiste de procéder à une évaluation précise des pratiques des soins palliatifs et des blocages quant à leur diffusion. Cette mission fut méticuleusement effectuée entre juin 2005 et novembre 2007 dans l'ensemble des régions françaises. Le rapport et les propositions de Marie de Hennezel furent remis aux services de Roselyne Bachelot fin 2007. Aucun accusé de réception et aucune suite en dépit d'une question écrite au gouvernement. Jusqu'à l'affaire Sébire et la convocation en urgence de Mme de Hennezel par Mme Bachelot le 21 mars. Une rencontre courtoise au terme de laquelle rien de concret ne fut formulé.
Ce rapport est pour l'essentiel celui d'un état de carence généralisée et confirme les propos de Jean-Claude Martinez : inégalités profondes dans l'accès aux soins palliatifs, difficultés majeures et récurrentes dans la diffusion de la culture des soins palliatifs, sources actuelles de financement aucunement à la hauteur des missions et des enjeux.
Marie de Hennezel fait valoir que la majorité des médecins et des soignants n'est pas en faveur d'une modification du code pénal :
"Ils sont conscients des dérives possibles d'une loi qui ouvrirait à la possibilité d'éliminer ceux qui nous dérangent. Cette tentation existe déjà chez nos voisins des Pays-Bas et de Belgique, puisqu'on envisage déjà d'étendre l'euthanasie aux grands dépressifs et aux déments. Pourquoi serions-nous mieux prémunis que nos voisins ?"