Goats // De Christopher Neil. Avec David Duchovny, Vera Farmiga, Keri Russell et Ty Burrell.
Les producteurs de The Kids Are Alright se sont associés à Christopher Neil qui réalise ici son premier métrage pour nous offrir Goats, un film loufoque mais pas suffisamment. Adapté du roman de
Mark Poirier (Smart People), Goats est une aventure humaine intéressante mais qui pèche parfois sur la réflexion qu'il impose sur cette famille disfonctionnelle. C'est un peu un classique dans le
cinéma indépendant américain de nous offrir des histoires de ce genre où la famille est régie par le plus jeune. Cela rappelle un peu The Kids Are Alighr justement. Mais ici, malgré une
excellente galerie d'acteurs et des personnages haut en couleur, je n'ai pas l'impression d'en garder un souvenir impérissable. Alors certes, certaines choses de Goats sont assez fun (et
notamment le personnage de David Duchovny, un personnage barré et drôle). Mais le reste manque de cran et d'audace.
Ellis, quatorze ans, s'apprête à quitter son luxueux foyer pour l'académie de Gates. Ce qui signifie laisser Wendy, sa mère excentrique et celui qu'il considère comme son père, Goat
Man.
Goats fonctionne surtout dans un premier temps grâce à ses décors. C'est peut être là où le film s'est grillé tout seul. A vouloir nous montrer des décors de cartes postales, forcément,
Christopher Neil s'en est mordu les doigts. Pas qu'il soit spécialement mauvais à la réalisation, mais ce n'est pas assez bon. Les situations dramatiques et les moments plus émouvants ne
parviennent pas à transpercer le spectateur. Le tout reste donc assez figé malheureusement. Et pourtant, le casting n'était pas mauvais. Notamment avec David Duchovny (X Files, Californication)
mais aussi avec toutes ces têtes connues comme Vera Farmiga (In the Air, Source Code), Ty Burrell (Modern Family), le très bon Justin Kirk (Weeds) qui n'a pas de chance cette année, Keri Russell
(Felicity) et évidemment Graham Phillips (The Good Wife). Toute personne regardant des séries sera forcément fasciné de voir tant de têtes connues.
Mais cela ne suffit pas à un film pour être bon. La réflexion qu'il propose sur cette situation familiale manque terriblement de recherche et de fond. C'est traité de façon beaucoup trop stérile.
A vrai dire, Mark Poirier a tellement voulu créer des personnages antinomique dans cette série pour les confronter que quand on les paires ensemble, on ne ressent aucune alchimie. C'est bête car
il y avait tellement de choses à faire sur ce bon terrain de jeu. Pour ce qui est de la chèvre qui donne son titre au film, je pense qu'elle ressemble plus à un élément supplémentaire qui
participe au ton décalé du film (un ton uniquement suggéré et jamais réellement démontré). Du coup, je n'attendais pas grand chose de ce film si ce n'est de passer un bon moment et j'en sors très
déçu. Il y avait toutes les cartes en main pour en faire un film touchant, simpliste et drôle.
Note : 4/10. En bref, la mécanique de la famille dysfonctionnelle pèche complètement dans un film noyé dans une réflexion terre à terre et bourrée de défauts. Le casting et les
décors sauvent à moitié le navire.