Asylum of the Daleks
Saison 7, Episode 1
Diffusion vo: BBC One – 1er septembre 2012
Ce bon vieux docteur est de retour pour sauver les Daleks de leur asile de fous tout e nsauvant aussi le mariage de Amy et « Nina » …
Tout arrive. Oui, tout arrive. J’ai aimé un épisode de la nouvelle version Moffatienne du Docteur Qui. Oui, tout peut arriver. Même ça. Certains vont y voir un signe de l’approche imminente de la fin des temps. Je les comprends. Même moi, je me suis surpris à la fin en me disant « oh bé malgré les défauts et l’évidence du twist, c’était bien ». Du coup, je me demande si je ne dois pas aller consulter pour vérifier si je ne suis pas malde. Mais le problème est que je dois aller chez un docteur pour cela, sauf que je ne sais pas lequel aller voir. Un docteur oui, mais le docteur qui ? (et non, j’en ai pas honte de celle-là)
Bon, je vais commencer par les défauts. Il y a des problèmes de raccords assez louches. Genre les daleks qui ont peur d’aller sur la planète et un quart d’heure plus tard, le docteur qui dit à Amy que c’est bien qu’elle ait peur, ça veut dire qu’elle n’est pas encore Dalek. Hmmm. Bon, il y a aussi un problème de vf assez évident à prévoir avec le jeu de mot sur les eggs et le ext de exterminate. Bon courage pour adapter cela. On a aussi les Daleks qui vont kidnapper le Tardis sans raison autre que la bien pratique « il faut que le docteur se sauve à la fin ». On peut trouver pleins de petits détails un peu bizarres dans le genre mais qui ne gênent nullement le visionnage. A aucun moment, je ne me suis dis « putain, ils ne peuvent pas faire gaffe à ces détails ? » Enfin si, je me le suis quand même dit pour le Tardis mais bon …
Il y a aussi le cas du mariage Amy / Rory qui peut poser problème avec cette séparation qui sort de nulle part et qui n’est pas vraiment plus expliquer dans les webisodes Pond Life diffusés sur le net. On a juste le dernier montrant le couple se séparant mais pas sur les causes de cette séparation. Il faut attendre la scène censée tirer des larmes du couple sur le téléporteur où ils s’expliquent. C’est assez convenu et mon aversion pour Amy m’empèche de ressentir vraiment quelque chose quand à l’avenir de ce couple. Heureusement que Rory que j’adore est là pour que la scène ne me paraisse pas saoulante. Il est touchant quand il lui rappelle qu’il l’aime plus qu’elle et qu’il a passé 2000 ans à coté d’une boite pour le prouver. Et puis j’avais envie de verser une larme en pensant qu’il allait de nouveau se retrouver avec elle. Le pauvre ne mérite pas ça.
Et puis il y a la grosse intrigue de l’épisode qui tourne vite au sauvetage de Oswin. Et là, le coup est super bien joué par Steven Moffat puisque je n’avais pas vu venir le twist final, malgré les indices ultra évidents laissés en cours d’épisode. C’est la preuve que quand il veut, il peut notre bon Steven. De plus, malgré le manque d’envergure de l’action, le rythme reste bon tout au long de l’épisode qui reste finalement cloisonné à 3 salles et deux couloirs. Malgré cette limitation de lieu, le rythme ne faiblit jamais et l’épisode avance bien. Je n’ai jamais décroché et c’est la première fois depuis le début de l’ère Eleven.
Bon, je sais aussi qu’il y a des rabats-joie qui vont sortir que ça n’a pas de sens qu’elle soit Dalek puisque sa voix est humaine et tout ça. Ouais mais non. Elle se croit encore humaine et du coup, on peut théoriser qu’inconsciemment, elle a pu trafiquer les hauts parleurs pour projeter une voix humaine, parce qu’elle avait besoin de s’entendre humaine pour ne pas craquer et succomber au dalekisme, cette formidable religion pronant la haine et la destruction de son prochain. J’espère en tout cas que l’effacement du docteur de leurs mémoires va avoir un impact concrêt sur les Daleks. Peut-être qu’après l’extermination du docteur, leur nouvelle quête sera de répondre à la question à laquelle on ne doit pas répondre: Doctor who ? (Chris « Chin-ball » ? En hommage au scénariste du presque même nom pressenti pour prendre la succession de Moffat, le gars qui aime faire culbuter Jack et Ianto sur le bureau dans Torchwood saisons 1 et 2).
En tout cas, pour en revenir à Oswin, le twist passe bien chez moi parce que je ne pouvais pas la soupçonner être une Dalek déjà vu que l’actrice a été annoncé depuis un moment comme la future nouvelle compagne. Je pense que beaucoup ont réagi comme moi et on cru à une introduction façon Donna. D’ailleurs, elle partage avec elle le coté assez énervant de la première apparition. Si elle reste telle quelle ensuite, elle risque d’être vite gonflante la miss je sais tout faire. Maintenant, entre ses capacités et son « remember me », c’est assez facile de se dire que le docteur va la récupérer et va lui apprendre tout cela, un peu Amy style dans un épisode précédent (sauf qu’elle a tout appris parce qu’elle était séparée du docteur mais bon, ne nous embarrassons pas de détails).
En tout cas, c’est un belle fin héroïque pour ce personnage qu’on ne connait pas encore. Et surtout, l’actrice joue bien bien mieux que dans la version ITV de Titanic vue il y a quelques mois. Elle ne méritait pas de finir aussi tragiquement, surtout que je commençais à m’imaginer la sortie de Amy dalekisé en 5 épisodes. Ca aurait été bien fun, surtout si elle devenait ainsi une sorte de tête pensante des Daleks, genre parlementaire grâce à sa bravitude et ses contacts bien placées vue qu’elle serait pas fichue de se faire élire même parachutée dans une circonscription acquise au parti dalekiste.
Bref, 10/10
Pour moi, le meilleur épisode période Eleven. Malgré ces défauts, je me suis bien laissé emporter et surprendre par l’histoire bien rythmée et sans décrocher une seule fois, chose qui ne m’arrive jamais normalement depuis l’arrivée de Moffat aux commandes de la série.