Bleu ou rose, la couche du bébé devra quoi qu'il arrive être changée

Publié le 17 mars 2008 par Chroneric

Les élections terminées, nous allons pouvoir reprendre une activité normale. Les candidats vont se faire discret, ne plus être obligé d'aller serrer des mains ou tenir un meeting… jusqu'aux prochaines élections. Alors maintenant, que va-t-il se passer ?

Il est question ça et là de remaniement : pour un gouvernement qui déclare avec fermeté que l'élection municipale est un scrutin local, ce serait une contradiction de vouloir remanier le gouvernement de la Nation pour un évènement local. En outre, la politique mise en œuvre ne sera pas remise en cause parce qu'un ministre ou un secrétaire d'Etat a changé. Quand vous changez une ampoule grillée, la lumière est toujours la même.

Alors, peut-on s'attendre à de réels changements dans les communes ? Là aussi, j'ai des doutes. Que ce soit à droite ou à gauche, une ville se gère pour du quotidien, loin des convictions des partis. Bien sûr, on respecte les grands principes de sa famille politique, mais dans l'application, on se heurte aux caractéristiques historiques, sociales et philosophiques d'une population qui attend des résultats concrets : espaces verts, crèches, transports en commun, aménagement, etc. Tout ça peut être et va être entrepris en dehors des considérations des couleurs du maire. Vous pouviez déjà observer ça dans les programmes de campagne : des points communs subsistent, seuls les mots changent. D'ailleurs, des gens de droite ont soutenu des candidats de gauche, des gens de gauche ont soutenu des candidats de droite, idem avec le centre. Ce qui montre bien que le parti n'est pas primordial au niveau local. Quand on pense avoir un bon maire, pourquoi changer même si on ne partage pas tout ?

Finalement, de quoi peut-on se réjouir ? Les uns de conserver le même maire qui va continuer sa politique satisfaisante pour la majorité de ses administrés. Les autres de changer un maire en place depuis des décennies qui n'apportait plus rien à la commune.