de Ryan NORTH | matthew BENNARDO | David MALKI!
11 Octobre 2012400 pagesFleuve Noir
Présentation de l'éditeur:
Elle est capable de prédire la façon dont vous allez mourir à partir d’un simple échantillon de votre sang. Elle ne se trompe jamais. Mais elle sait aussi manier l’ironie avec un sadisme inouï. Elle, c’est la Machine de la Mort. Celle, qui, depuis son invention il y a quelques années, a bouleversé la face du monde. D’un simple mot imprimé sur un morceau de carton, elle délivre sa sentence :« cancer », « amande », « accident », « piano »…
Outil de pression pour les patrons qui ne souhaitent pas garder des employés destinés à mourir d’une overdose, instrument politique pour évincer son concurrent, critère sélectif pour choisir son mari ou ses amis à l’école (il faut avouer que certaines morts sont beaucoup plus cool que d’autres), la Machine soumet tout le monde à la même tyrannie. Celle du savoir défendu.
Car s’il est bien une chose difficile, c’est de continuer à vivre quand on connaît la fin, de faire confiance à ses amis quand on sait qu’on finira assassiné, de s’acharner à vouloir déjouer la fatalité... Alors, invention de génie ou malédiction pour l’humanité ?
À vous de trancher avec ces 34 chroniques de morts annoncées.
La Machine à écrire la mort est le fruit d’une collaboration entre trois artistes dessinateurs et écrivains. Matthew Bennardo a publié des histoires de science-fiction dans des magazines prestigieux tels que Asimov’s Science Fiction et Strange Horizons, Ryan North est un programmateur informatique, auteur-dessinateur de BD touche-à-tout, tandis que David Malki !, à la fois écrivain, réalisateur, dessinateur, designer de T-shirts (entre autres), dirige aujourd’hui son site dédié à la bande dessinée appelé « Wondermark ». Pour ce recueil, ils ont fait appel à l’imagination d’internautes du monde entier. Grâce à leur idée complètement inédite et au soutien de personnalités comme Cory Doctorow, La Machine à écrire la mort est devenu le jour même de sa sortie numéro 1 des ventes de livres toutes catégories sur Amazon ! Forts de ce succès, ils préparent aujourd’hui le tome 2.
Le site
L'avis de Phooka:
Je n'ai pas lu tout le livre qui n'est pas encore sorti, mais seulement un petit recueil avec quelques nouvelles et qui m'a été envoyé par Fleuve Noir. J'avoue avoir été surprise à l'ouverture de mon enveloppe, n'ayant jamais entendu parler ni du livre, ni de son concept. Et quand je l'ai découvert, il a tout de suite attisé ma curiosité.
Imaginez un monde dans lequel existe une machine qui par un simple prélèvement d'une goutte de votre sang, peut prédire votre mort. Non pas la date, non, mais la raison. Ces machines sont répandues un peu partout (dans les supermarchés, chez les médecins etc...). Tout le monde peut donc y avoir accès. Le problème c'est que le message donné par la machine est sibyllin et sujet à interprétation. VIEILLESSE peut vouloir dire que vous allez mourir vieux, mais aussi qu'un vieux va vous tuer ... Aucune certitude donc.
Basées sur ce concept, les nouvelles du recueil nous parlent donc de cette machine et surtout de la façon dont elles sont perçues et de l'effet que ses "prédictions" ont sur les humains et la société en général.Que deviennent les vendeurs d'assurance vie? (ben oui si vous savez comment vous allez mourir, à quoi bon s'assurer?)Quelle est l'influence de votre "pronostic de mort" sur votre position dans la société ou au lycée?Enfin bref, des tonnes d'idées géniales des internautes autour de ce concept. Les nouvelles vont de quelques pages (une dizaine au plus), à une page voire même ... une ligne (en plus du titre) et croyez-moi ce n'est pas la moins réussie loin de là.De l'imagination et de l'inventivité à revendre, du cynisme et un rythme hyper rapide, nouvelles obligent. Ce recueil est carrément addictif et quand on met le nez dedans il est difficile de l'en ressortir. Il est vrai que les possibilités sont tellement nombreuses, ça fait réfléchir. Un Stephen King aurait été à sa place parmi les auteurs.Si tout le livre est du niveau des cinq que j'ai lues alors il vaut vraiment le détour.