Après une catastrophe sans précédent, un homme erre les terres désolées, aidant ceux qui ont besoin de lui. Il s’agit de Toki, l’un des plus grands maître du Hokuto. Il débarque finalement dans un village où les habitants ne font qu’attendre la mort. Mais avec son arrivée, le village reprend vie et Toki décide de s’y installer et d’y fonder le « village des miracles ». Malheureusement, la rumeur va se répandre et de nombreux ennemis vont apparaitre.
Après avoir lu Hokuto no Ken, il était normal de continuer avec La Légende de Toki, puisqu’il s’agit d’un des meilleurs personnages du manga. Et de plus, on n’avait jusque là qu’une infime partie de la vie de cet homme extraordinaire.
La première chose que l’on remarque, c’est le dessin. Rien de comparable avec Hokuto no Ken. Le dessin ici est soigné, plus travaillé, en un simple mot: parfait. Il est vrai que l’original remonte à déjà quelques années, on peut lui pardonner le trait parfois un peu grossier. Mais celui-ci, plus récent d’un peu plus de 20 ans, n’a pas grand chose en commun. Et tant mieux quelques part. Non pas que je dénigrerai l’original mais je trouve que cela offre une nouvelle vision d’une même histoire. L’ambiance est un peu différente et je dirai qu’on voit mieux les différentes tensions, surtout pour ce qui concerne les personnages. Ca m’a frappé mais je les trouve plus humains. Je me souviens notamment d’un Kenshiro ayant toujours la même tête qu’il pleure ou qu’il marche (dans l’original bien sûr). Là au moins, les émotions sont plus nettes et plus convaincantes en quelque sorte. Bon, c’est pas le plus important certes mais j’avoue qu’une amélioration du dessin n’est pas un mal.
Revenons au plus important: Toki. Car c’est lui le sujet de cette série de 6 tomes, en particulier avant la rencontre Kenshiro/Toki (bref, tout ce qu’on ne voit pas et qu’on a fait que deviner jusque là). On savait ce qu’il avait fait, les épreuves qu’il avait traversé et ce que tout le monde pensait de lui. Mais le voir dans ces moments est différent. On se rend mieux compte à quel point Toki était un homme bon mais un homme quand même. Plus d’une fois, j’ai eu l’impression de voir un saint (oui, la ressemblance avec Jésus est flagrante, je sais) et le voir avec quelques défauts le rend encore plus sympathique. Je ne peux pas en dire trop mais on a déjà un avant-goût fans Hokuto no Ken. Un point qui « unit » les trois frères, si vous voyez ce que je veux dire
Enfin, ce que je veux dire, c’est qu’un personnage ayant des défauts, il est plus facile de s’identifier à lui.Mais ce que j’ai préféré, c’est cette opposition encore plus flagrante avec son frère Raoh. Ce dernier est très fort mais représente le côté destructeur d’une même personne. Toki, bien que plus fort, représente la construction. J’ai parfois eu le sentiment qu’ils ne sont qu’une seule et même personne, mais avec des sentiments opposés. Le bien et le mal d’un même être si vous préférez. Alors oui, c’est déjà le cas dans Hokuto no Ken mais je trouve cet aspect plus flagrant ici. Peut-être parce qu’on a l’occasion de voir Toki sauver les gens dans son village et d’être idolâtré comme un messie, à la différence de Raoh qui est plutôt perçu comme la fin du monde. Mais au final, ils veulent la même chose: sauver le monde. A leur manière, c’est tout. Des manières en totale opposition. J’irai même plus loin en faisant de Kenshiro leur mélange. Il est bon mais parfois un peu bourrin sur les bords. Il a la bonté de Toki et la manière de faire de Raoh. Oserai-je penser que Raoh et Toki sont les deux côtés de Kenshiro? Aller, j’ose. Du moins, c’est comme cela que je les perçois tous les 3.
Pour en revenir spécifiquement au manga, même si je ne m’en suis pas tellement éloigné au final, je parlerai de l’histoire. Les 4 premiers tomes relatent le passé de Toki et ce qu’il a accompli après le cataclysme. C’est ce qu’on devine mais qu’on ne voit pas dans l’original. Tout ce qui a fait de Toki une légende et ce qui l’a conduit vers un état de faiblesse, ainsi que son incarcération dans la prison de Cassandre. Bref, on a vraiment toute l’histoire de sa vie. Alors oui, 6 tomes, ca peut paraitre un peu rapide mais non. On a le temps de voir les moments clé, de mieux comprendre ce personnage qui ne colle pas aux paysages désertiques du monde et de l’apprécier en conséquence. Après tout, il n’est pas n’importe qui. Même le grand et puissant Raoh le craint et cherche le plus longtemps possible à éviter l’affrontement, avec ce frère qui ne paie pas de mine mais qui est pourtant le plus puissant héritier des 2000 ans d’histoire du Hokuto. Ca valait bien une série sur cet homme, non?
Hokuto no Ken – La Légende de Toki est donc un bon complément à la série originale. En particulier si vous avez adoré ce personnage. Et niveau dessin, vous ne serez guère perdant. Toki est un héros, autant que Kenshiro. Il est le sacrifice pour ceux qu’il aime.