Mercredi dernier, le 29 août le journal Métr0 publie un article sur les arts de la rue à Paris. Jane Borden du Metro World News signe l’article.
Je suis convaincu que le pupitreur (celui qui choisi les photos pour compléter l’article), ne devait pas avoir lu l’article. Jane Borden présente un article qui souligne la grande qualité artistique des graffiteurs français. Elle nous parle de leurs présences dans les galeries, d’un bouteille de cognac Hennessy dont l’étiquette a été réalisé par le graffiteur Futura 2000 (Lenny McGurr), des artistes de la rue tels que Da Cruz, Miss.tic, Nemo, Jérôme Mesnager, Jeff Aerosol, Art of Popof, Atlas…
Mais les photos qui accompagnent l’article ne nous montrent que du graffiti bas de gamme de débutant.
Malgré tout, Jane Borden va un peu trop loin dans son article. Elle affirme que:
Les artistes Parisiens surpassent ceux de l’Amérique du Nord faisant passer nos artistes pour de simples amateurs.
Désolé Mme Borden, mais vous venez de lancer une grave insulte aux arts de la rue.
- Si nos artistes urbains étaient des amateurs, comment se fait-il que plusieurs de nos artistes ont été engagé par des entreprises de France pour des réalisations en France?
- Si nos artistes étaient des amateurs, comment se fait-il que des organisateurs de conventions internationales tel que Kosmopolite à Bagnolet en France invitent nos artistes à représenter le Québec en France?
- Si nos artistes étaient des amateurs, comment se fait-il que les artistes urbains d’Europe aiment bien venir à Montréal pour participer à des conventions telles qu’Under Pressure qui existe depuis près de 20 ans à Montréal.
- Si nos artistes étaient des amateurs, comment se fait-il que la convention internationale Meeting of Styles ait accepté Montréal comme l’une des vingt villes à travers le monde pour présenter sa convention?
Conventions graffiti, pas des compétitions
Finalement Mme Borden, vous savez pourquoi les artistes de la rue font des conventions et non pas des compétitions? Parce que les artistes urbains sont des passionnés de leur art. Ils aiment se rencontrer, partager et peindre ensemble. Parce qu’ils forment une communauté. Ils ne veulent pas savoir qui est le meilleur. Ils sont tous des meilleurs, chacun dans leur spécialité.
Et si quelqu’un un jour décide de qualifier des graffiteurs de bons, meilleurs, moins bons ou amateurs, soyez assuré que cela devra être un graffiteur qui en connaît bien la technique. Sûrement pas une journaliste extérieure à la communauté.
Vous pouvez aimer ou ne pas aimer. Mais vous ne pouvez pas amener un tel jugement dans un média.
Et si un jour vous voulez voir le talent des artistes urbain de Montréal, faites-nous signe. Il nous fera grand plaisir de vous organiser une visite guidée.
Vous pouvez lire l’article Les arts de la rue fleurissent à Paris de Jane Borden dans le journal Métro.
Les photos publiées dans l’article et sur le site Internet sont signées Metro News World.