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Tous les ans, le Musée d’Art Moderne de Céret (Pyrénées-Orientales) offre une exposition d’importance internationale que nous nous efforçons de ne pas manquer. Cette année, c’est une rétrospective de l’œuvre de d’Antoni Tàpies qui est proposée. Une exposition – on s’en doute – en forme d’hommage puisque le peintre catalan nous a quittés le 6 février de cette année. L’évidence de cet hommage a dû s’imposer aux responsables car ce sont deux œuvres de Tàpies qui, en façade, encadrent l’entrée du musée qui fait par ailleurs une large place à l’artiste dans ses collections permanentes.
Si les dizaines d’œuvres exposées ont évidemment suscité mon intérêt, j’ai des sentiments plus mitigés sur le sens de l’œuvre elle-même. C’est valable pour Tàpies mais aussi pour nombre de ses confrères contemporains : je suis toujours un peu perplexe devant l’écart qui sépare la pertinence des propos théoriques (Tàpies : « Mon illusion est d’avoir quelque chose à transmettre. Si je ne peux pas changer le monde, je désire au moins changer la manière dont les gens le regardent ») et la pauvreté (ce n’est pas pour rien qu’on parle d’arte povera) du véhicule esthétique que l’artiste met à notre disposition pour l’illustrer.
J’ai conscience que ce que je viens d’affirmer n’est pas très « artistiquement correct », mais j’aimerais bien avoir l’avis des lecteurs de ce blog sur le sujet…