Summer movies 2012

Publié le 25 juillet 2012 par Patrickmottard @patrickmottard

Le Vox d'Argelès plage
Chaque année, l’été permet de grappiller, de-ci de-là, loin du sérieux festival cannois, quelques toiles dans des cinémas exotiques et sympathiques. Ainsi, à ce jour, nous avons déjà vu deux comédies dans la charmante petite selle du vox d’Argelès-Plage, le dernier Woody Allen au Méga-Castillet de Perpignan, sans oublier, il y a deux semaines, le soi-disant film événement de l’été à l’UGC Paris de la place Clichy.
Adieu Berthe, Bruno Podalydes (France)
Un quinquagénaire un peu lunaire, qui n’arrive pas à choisir entre sa femme et sa maîtresse, doit assumer la responsabilité des obsèques de sa grand-mère qu’il avait pratiquement oubliée.
Ce film au burlesque humaniste irrésistible est un vrai bonheur. Le scénario et les personnages ne sont jamais où on les attend, mais ce décalage n’est pas artificiel, il est l’essence même du film.
A voir, entre autres, pour l’engueulade d’anthologie qu’essuie le héros de la part de sa maîtresse (Valérie Lemercier), un road movie funéraire hasardeux et la visite de la plus high-tech des entreprises de pompes funèbres. En prime, vous vous féliciterez, avec les personnages du film, du fait que depuis la disparition d’Haroun Tazieff, les volcans se sont tus.
Le prénom, Alexandre de la Patellière et Mathieu Delaporte (France)
Le choix d’un prénom pour un futur nouveau-né provoque un véritable psychodrame dans une famille de bobos parisiens. En fait, à l’exception d’une présentation à la Amélie Poulain – plutôt réussie – il s’agit de théâtre filmé. Le prénom est en effet la reprise d’une pièce de boulevard à grand succès. Du coup, on retrouve dans le film les qualités et les défauts du genre, avec un scénario à la fois minimaliste et tiré par les cheveux et un feu d’artifice de répliques souvent très drôles.
Au crédit du film toutefois, des personnages ayant une épaisseur psychologique un peu supérieure à la moyenne de celle que l’on trouve dans ce type de production.
To Rome with love, Woody Allen (USA)
Après Londres, Barcelone et Paris, l’European Woody Allen Tour s’arrête à Rome. Dans To Rome with love, nous suivons les aventures d’une dizaine de personnages dans le décor de la ville éternelle.
C’est léger et brillant, comme d’habitude. Mais – peut-être inconsciemment – le maître nous offre aux moins deux historiettes qui auraient pu être tournées par Nanni Moretti : un chanteur d’opéra prodige qui ne s’exprime que sous sa douche, et un parfait inconnu qui devient brusquement le chouchou des médias. Pour elles et les autres, un film à ne pas manquer (n’est-ce pas, Manu ?)
Starbuck, Ken Scott (Canada, Québec)
Dans les années 90, pour des raisons économiques, un jeune homme vend son sperme sous le nom de code de Starbuck. Du coup, il devient un peu malgré lui le géniteur de 533 enfants qui veulent le retrouver.
Le film est un peu comme la chaîne de cafés franchisée dont il a emprunté le nom : l’idée-concept de départ est plutôt excitante, mais sa réalisation est à la fois négligée et assez vite lassante. La mise en scène un peu poussive et au final submergée par les bons sentiments fait que ce film – regardable – est loin du phénomène de société qu’une certaine critique a essayé de nous vendre.