Les lectures du 22ème dimanche du temps ordinaire selon le rite catholique ordinaire, celles de ce jour, sont consacrées à la loi reçue de Dieu.
Le peuple juif doit observer la parole de Dieu sans ajouter ni retrancher quoi que ce soit (Deutéronome chapitre 4, versets 1-2-6-8).
Le peuple chrétien doit non seulement examiner la loi de la liberté et s'y attacher, mais encore l'écouter non pas pour oublier mais pour agir (Jacques chapitre 1, versets 17-18.21b-22.27).
Le Christ s'adressant aux Pharisiens leur reproche de laisser de côté le commandement de Dieu pour observer la tradition des hommes (Marc chapitre 7, versets 1-8.14-15.21-23).
Le prêtre de ma paroisse de Lausanne a commenté ces textes dans son homélie. Il a d'abord remarqué que l'on parle beaucoup de liberté de nos jours, alors qu'il n'y a jamais eu autant de contraintes imposées aux hommes, autant d'interdits.
Dans la religion juive les dix commandements dictés à Moïse étaient à eux seuls la loi, alors que le code civil est un fort volume. Dans la religion chrétienne la loi se réduit à moins encore, puisque deux commandements les contiennent tous (par erreur le prêtre les a réduits à un seul, ce qui n'est pas faux dans le fond, si c'est inexact dans la forme...).
Le plus grand des commandements, selon le Christ:
"Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit"
(Mathieu chapitre 22, verset 37).
Auquel est semblable, toujours selon le Christ:
"Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Mathieu chapitre 22, verset 40, et Lévitique chapitre 19, verset 18).
Juifs ou Chrétiens, ou autres, qui sont attachés à la liberté apprécieront ce rappel, fait par un prêtre catholique, des droits naturels, qui sont la seule loi que les Etats devraient faire respecter.
A la toute fin de son homélie le prêtre a cité cette admirable parole de Saint Augustin, qui est, pour moi, la
loi de la liberté des enfants de Dieu:
"Aime et fais ce que tu veux."
Francis Richard