Boss // Saison 2. Episode 3. Ablution.
Voilà ce dont je parle quand je parle de Boss la série phénomène, la série injustement boudée aux prochains Emmy, la série mettant en scène un Kelsey Grammer fascinant. Après l'épisode pâteux de
la semaine dernière (malgré l'excellente prestation de Kelsey qui était un atout à elle seule), je dois avouer que j'attendais cet épisode avec grande impatience. D'une part pour être sur que la
série n'a pas perdue la main, mais aussi parce que je n'avais pas envie de rester sur ma faim/fin. J'ai remarqué quelque chose dans cette seconde saison. On sort désormais du bureau du Maire.
Durant la première saison, on jouait beaucoup sur cette ambiance cloisonnée, fermée. On laissait peu souvent sortir le personnage. Cela permettait de faire monter la paranoïa et l'angoisse chez
le téléspectateur. Cette année, ils ont choisis les hallucinations de notre héros. Evidemment, c'est quelque chose de plus bancal mais durant les deux premiers épisodes, cela a surtout servi la
série. Du coup, cette semaine, on cassait encore plus les codes de la première saison.
Cette semaine on visite beaucoup plus de nouveaux lieux (des bureaux du Maire à chez lui, en passant par le restaurant tout simplement). C'est très agréable à suivre et j'aurais presque envie
d'en voir un petit peu plus. Dans l'épisode précédent, Kane avait presque perdu sa femme. C'était d'ailleurs l'un des buts de l'épisode précédent. On tentait de nous prouver qu'il n'y a pas que
la maladie qui peut créer l'état de souffrance dans lequel est Kane. Quand on s'en prend aux gens que l'on aime, c'est un peu la même chose. Cette semaine encore, Kane prouve qu'il peut avoir
perdu presque tous ses moyens, il peut encore être mari, père et Maire. Il parvient surtout à prouver qu'il peut très bien diriger cette ville sans problème. Son face à face avec son médecin
quand elle lui demande si il peut gérer son état de santé il va lui répondre une phrase que j'ai encore en tête "Nothing that I can't handle". Finalement, Kane pense au fond de lui qu'il peut
être plus fort que sa maladie même si cette dernière reste très présente dans ses faits et gestes.
Finalement, cet épisode donne aussi de nouvelles fonctions à Ian Todd. Le personnage de Jonathan Groff parvient encore une fois à me surprendre. Je ne m'attendais pas à autant apprécier son côté raffiné et intellect. Mais je dois avouer qu'il permet aussi d'apporter un peu de sérénité autour de Kane dans un monde constamment en mouvement. Pour ce qui est de la partie autour de Darius, je trouve que cela manque encore de consistance. Le fait qu'Emma lui demande de quitter la ville parce qu'il est suspect dans la tentative d'assassinat de la femme de Kane… mouais. Les scénaristes auraient vraiment pu trouver mieux. Enfin, Kitty reçoit une offre intéressante de la part du Senator Walsh. C'est surement là que la suite de la saison va se jouer. En tout cas, cela promet de très bonnes choses pour la suite et j'ai hâte de voir ce qu'ils ont encore en stock. Boss continue donc son ascension. Cette saison développe petit à petit quelque chose alors que j'avais quelques crainte avec l'épisode précédent.
Note : 8/10. En bref, petit à petit tout se construit. Voilà un très bon exemple de ce que Boss peut faire de mieux.