Doctor Who // Saison 7. Episode 1. Asylum of the Daleks.
Une nouvelle saison de Doctor Who c'est un peu comme mettre un enfant devant ses cadeaux de Noël. C'est terriblement excitant. En tout cas, je n'attendais pas mieux de la part de Steven Moffat
qui nous aura bien fait attendre afin de nous offrir (enfin), le premier épisode de cette septième saison des aventures du Docteur le plus connu d'Angleterre. Steven Moffat avait promis une chose
avant que la saison ne débute : chaque semaine, un blockbuster. Il veut que l'on se plonge dans un épisode de Doctor Who comme si l'on voyait quelque chose de géant et de simplement
cinématographique. Autant dire qu'il peut se le permettre. C'est la seconde fois sous l'ère Moffat que l'on a droit aux fameux Daleks. Après l'épisode de la saison 5 centré sur ces petits
personnages, ils sont de retour pour le meilleur et surtout pour nous jouer un mauvais tour. A première vue, nous avons encore un univers très complexe que Steven Moffat tente de développer
durant cet épisode (surtout si l'on se souvient de l'intégration de l'histoire précédente - 5.03 -) mais finalement non, c'est une histoire différente de ce à quoi Moffat nous a habitué durant
les 2 saisons précédentes.
Mais cet épisode était aussi là pour nous parler des Daleks et nous plonger dans leur univers. Bien plus que dans les précédentes tentatives. C'était un grand épisode. Rien à redire de ce point de vue là. Steven Moffat a voulu nous épater. Le Parlement des Daleks par exemple (le moment où les Daleks demande l'aide du Doctor pour les sauver du fameux… Asile des Daleks) était magnifique. C'était l'un des éléments de cet épisode qui m'a le plus mis en joie. Je ne suis pas forcément fan des Daleks en soit, mais je crois que c'est la première fois que je trouve ces petites bêtes intéressantes. Alors certes, il y a la petite facilité scénaristique du début de l'épisode qui permet de regrouper sans trop d'accrocs Rory et Amy avec le Docteur. Mais c'était logique, comme un peu tous les épisodes de Doctor Who finalement. Les Daleks restent un ennemi particulièrement intéressant du Docteur et je dois avouer que j'étais excité à l'idée de voir comment Steven Moffat allait s'en sortir.
L'Asylum (qui donnait une partie du titre de l'épisode) était un univers très sombre mais aussi très intéressant. Ce côté ultra confiné est très différent des grandes plaines du season 6 première se déroulant en partie aux Etats-Unis. Du coup, l'Asylum est avant tout une excuse pour nous livrer de bonnes petites scènes d'action intéressantes. J'ai notamment adoré le moment où Rory se retrouve seul face aux Daleks (alors qu'il tente de comprendre ce qu'ils baragouinent). C'est aussi ce genre de scènes assez cocasses mais passionnantes à la fois que j'apprécie tout particulièrement dans cette série. Mais l'épisode tente aussi de donner à Amy les clés pour se souvenir de Rory. C'était l'un des enjeux de l'épisode et forcément, c'est plutôt bien réussi là aussi. Cet épisode permet aussi de conclure quelque chose. En effet, les Daleks vont perdre la mémoire du Doctor (d'où le terriblement excitant "Doctor Who ?" à répétition de la fin de l'épisode).
Là encore, cela va permettre au Doctor d'établir de nouvelles relations avec son grand ennemi. Je ne sais pas comment cela va se goupiller, mais à mon avis, c'est réellement intéressant si Steven Moffat sait réellement quoi faire de cette partie de l'histoire. Au final, ce nouvel épisode de Doctor Who livre largement ce que j'attendais de cette nouvelle saison et les promesses de Steven Moffat sont tenues. Cependant, j'ai maintenant du mal à voir la direction de cette saison. Même si l'on voit que l'on conclue petit à petit l'histoire de Rory et Amy, je pense qu'il y a d'autres choses à développer (et je ne parle pas de ce petit flirt entre le Docteur et Oswin - qui a perdue conscience qu'elle était une Dalek -, un excellent nouvel élément pour cette saison, voire même surprenant) et d'univers à explorer. C'est pourquoi j'ai hâte de voir le prochain épisode qui devrait nous offrir sans aucun doute ce que l'on doit attendre de cette nouvelle saison. Finalement, cet épisode était l'un des meilleurs de l'ère de Moffat, tout simplement parce qu'il revient aux racines même de la série avec un ennemi mythique.
Note : 10/10. En bref, il s'agit de la première fois de l'histoire de Doctor Who (2005) que les Daleks parviennent à me satisfaire pleinement. J'ai toujours eu beaucoup de mal avec Victory of the Daleks (5.03) par exemple. Peu importe, cet épisode avait tout l'adage d'un grand blockbuster et lance sous les meilleurs hospices une saison excitante. Sans compter évidemment que l'épisode revient aux racines même de la série, ce qui devrait plaire aux anti-Moffat.