Quelques protections contre les emplois précaires
150 000 emplois d’avenir ont été annoncés, dans les secteurs non-marchands, pour des jeunes de 1- à 25 ans peu ou pas qualifiés, issus de Zones Urbaines Sensibles ou de villes où le chômage atteint de hauts niveaux. Les Jeunes Socialistes ne peuvent que se féliciter des avancées qui interdisent par exemple aux particuliers employeurs de bénéficier de cette forme de contrats, de même que de la durée minimum d’un an imposée aux contrats, qui permettent l’acquisition de réels savoirs durables. Enfin, la question de la validation des acquise de l’expérience (VAE) envisagée pour les emplois d’avenir dans le secteur de l’enseignement contintue une mesure indispensable à l’insertion future des jeunes suite à ce premier contrat.
Un réforme attendue : à nous d’y mettre de l’audace
Nous ne devons pas nous tromper de cible, les emplois d’avenir doivent former et insérer durablement dans l’emploi. Les Jeunes Socilaistes seront présents, attentifs pour avancer en ce sens sur quatre points fondamentaux.
- Les temps partiels : Si nous serons bien-sûr attentifs aux décrets d’application, il faudra dès maintenant, dans la loi, inscrire des précisions de limitation aux embauches d’emplois d’avenir à temps-partiels. Le temps-plein doit rester la norme, ne tombons pas dans les pièges de la droite qui préférait favoriser les temps partiels subits, les interims et le précariat, pour créer de l’emploi, tout en refusant le partage du temps de travail, créateurs de millions d’emplois stables. C’est pourquoi, nous proposons pour garantir le caractère exceptionnel du recours au temps partiel, d’intégrer une condition supplémentaire de justification de l’employeur de l’impossibilité de créer un contrat à temps plein.
- Les droits sociaux des jeunes emplois d’avenir : il nous faudra poser la question des droits des salariés ainsi recrutés, tant en termes de représentation dans l’entreprise, qu’en termes de prime de précarité. Quelles garanties de la toucher après seulement 1 an de CDD ? Pourtant, si le CDD n’est pas la norme mais l’exception, ainsi que le conçoit le gouvernement, cette prime sera versée à minima. Celle-ci et calculée en fonction du cumul des salaires bruts des mois travaillés pour les CDD de droit commun, et qu’elle reste importante pour que le jeune en fin de contrat puisse rebondir pour chercher un nouvel emploi.
- La formation continue et de sa validation : Le dispositif de validation des acquis de l’expérience (VAE) est prévu par le gouvernement pour les jeunes Emplois d’Avenir professeurs, permettant de considérer pleinement la période d’emploi comme une période de formation profitant à plein aux jeunes. Il sera donc nécessaire d’aller plus loin, et de proposer cette VAE à l’ensemble des Emplois d’Avenir proposés par le gouvernement pour que cette période bénéficie ainsi à son parcours durable d’insertion dans l’emploi.
- Enfin, la question du nombre d’emplois d’avenir : Plus que le type de contrat, c’est de l’audace que les Jeunes Socilaistes chercheront de la part du gouvernement. Dans la crise que nous traversons depuis quatre ans, ce ne sont pas 150 000 emplois d’avenir qu’il faudra créer. Dans le passé, la gauche a su créer de l’emploi, dans une situation difficile, où l’entrée dans la zone euro se jouait. Elle a su donner la première expérience dans l’emploi qui manque tant aux jeunes sans qualification en mettant en place 300 000 emplois jeunes. Nous ne pouvons aujourd’hui être moins ambitieux. Ce sont donc 350 000 emplois d’avenirs qu’il faudra créer rapidement, dans les quartiers populaires, qui connaissent des taux de chômage encore plus importants, atteignant jusqu’à 50% dans les Outremers. La question est fondamentale, celle de la relance de l’économie, celle du pouvoir d’achat des Français, celle d’une lutte contre l’austérité dangeureuse.
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Il faudra donc que la gauche au pouvoir, le gouvernement, se donne les marges de manoeuvre pour augmenter dès 2013 le nombre d’emplois d’avenir en fonction de la conjoncture éco.
Encore un pas vers l’autonomie de tous les jeunes en formation
Cette mesure est importante pour l’autonomie des jeunes, mais elle n’est qu’un début. Faire que les temps-pleins restent la norme, que ces contrats soient pleinement qualifiant et reconnus, que les jeunes ainsi formés ne se retrouvent pas en fin de droits seront des points importants pour en faire une mesure d’ambition. Mais avant toute chose, c’est bien la question du nombre d’emplois d’avenir que nous posons aujourd’hui.
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Les emplois d’avenir : encore un pas du gouvernement pour l’autonomie des jeunes