Inauguration d’une nouvelle rubrique, Le Film à Voir de la semaine, dont le but est de faire découvrir ou de parler de films, connus ou méconnus, mais toujours intéressants à voir ou à revoir.
Aujourd’hui : L’Echelle de Jacob, d’Adrian Lyne (9 semaines 1/2, Liaison Fatale…) sorti en 1990
Jacob, un new-yorkais employé des postes, est surpris par d’étranges cauchemars pendant ses journées. Il se retrouve plongé dans des endroits inconnus et fait face à d’étranges personnes plus effrayantes les unes que les autres. Il est aussi victime de flashbacks, et revit ainsi son service au Viêt Nam, ou la mort de son fils quelques années auparavant. Ces souvenirs troublants le hantent jour après jour. C’est petit à petit que la folie s’empare de Jacob, dont il va tenter de sortir avec l’aide de sa petite amie Jezebel.
Intéressant à voir, déjà parce que L’Echelle de Jacob, comme avant lui Angel Heart d’Alan Parker en 1987, lancèrent la mode des films à twist final, ce genre de films où la dernière scène, ou la dernière partie, balance une explication totalement inattendue et qui change toute la compréhension du film.
Ce qui est autrement plus intéressant, ce sont ces cauchemars, ces visions, vécus par le personnage principal, Jacob Singer, joué par Tim Robbins (Les Evadés).
Le film nous perd entre réalité et cauchemar, à ce point que l’on a pas d’autres choix que celui d’être aussi perdu que lui. On se demande ensuite, pour tenter de comprendre le film, quel est son thème : est-ce la folie post-traumatique ? Le personnage rêve souvent de ses années au Viet-Nam, pendant la guerre. Ou peut-être la douleur d’un père suite à la mort de son fils, traumatisme qui aurait depuis lors régenté sa vie jusqu’à sa descente aux enfers ?
Il faudra bien attendre la fin de ce film labyrinthique, dans lequel on aimera se perdre, pour trouver l’explication.
Et comme c’est bien joué et bien mené, que c’est souvent choquant ou effrayant, on restera accroché jusqu’au bout.
On s’amusera aussi à reconnaitre Macaulay Culkin (Maman j’ai raté l’avion) dans un rôle non crédité au générique.