A quoi joue JMA ?

Publié le 01 septembre 2012 par Alteroueb

Après pas mal de jours loin des claviers, vacances oblige, j’entreprends un travail d’approche de prudence afin d’être prêt le jour de ma rentrée professionnelle, le 13 septembre. Il faut recommencer progressivement, la blessure bête n’arrive pas qu’aux autres. Avec l’âge, on prend de la bouteille, et en la matière, certains blogueurs (et blogueuses) que je connais ont pris une avance monstrueuse…

Je ne suis l’actualité que de loin, et je ne me risquerai pas de commenter quoi que ce soi en ce moment. Ainsi, pour reprendre le rythme, je vais faire dans du léger, quoi que : je me suis laissé inspirer par l’Olympique Lyonnais et son bouillant président qui a laissé son gardien de but filer à l’anglaise.

Je n’y connais rien à la haute finance sinon je ne serais pas fonctionnaire (au finances d’ailleurs…) ni dans les petits papiers de l’OL. Mais je suis un observateur suffisamment averti pour être plus que dubitatif sur la manière récente de gérer une maison qui a été présentée il y a peu comme un modèle absolu en France tant sur le plan sportif qu’extra-sportif. Jean-Michel Aulas, dit JMA, est en passe de casser chaque jour davantage son jouet. Tombé dans son escarcelle en 1987, végétant en 2ème division, il a patiemment et intelligemment construit le club jusqu’à l’apothéose : 7 titres consécutifs, un jeu de rêve, un spectacle grandiose chaque week-end à Gerland. Du travail de président présent, omniprésent même…

Ensuite, je n’ai plus tout compris : comment un homme d’affaire à qui tout souriait et aussi averti a t-il pu faire autant d’âneries ? A la limite, je peux comprendre les erreurs de casting. Un joueur de foot, un entraîneur, comme une mayonnaise, cela ne peut pas prendre à tous les coups. Mais je ne comprends pas leur fréquences rapprochées et surtout les sommes colossales liées : Keita (16M + 2M + 2M), Makoun (15M), Gomis (15M), Cissokho (15M) pour ne citer que ceux-là, pour des joueurs pas franchement mauvais, mais pas exceptionnels non plus pour ce niveau de prix… Après Kallström bradé, c’est Lloris, un pilier de l’équipe, un des meilleurs du monde à son poste, une référence en terme d’image qui est abandonné pour 10 millions d’Euros alors que JMA en voulait 15… Je peine à comprendre la partie que mène Aulas pour son club au regard du standing et des objectifs affichés.

On est loin de la gestion «en bon père de famille». Le secteur d’ailleurs ne s’y prête guère mais quand même : l’entrée en bourse (90% de la valeur d’introduction perdue…), l’engagement d’une voiture de course il y a 2 ans, et l’avancement chaotique du dossier du Stade des Lumières s’il voit le jour, sont autant de maladresses incompréhensibles à ce niveau. Aucune erreur n’est assumée, n’est analysée et ne sert de leçon. Le succès et la gloriole lui est monté à la tête, et vraisemblablement même au delà. On continue d’invoquer les acquis et l’expérience des années 2000 mais tout a disparu. En désertant le «cœur de métier», en laissant sans encadrement à poigne les joueurs, ils se sont tous spontanément transformés en dinosaures et en pharaons, et il feint de s’en étonner ! C »est carrément drôle.

Aujourd’hui, le club est à reconstruire de fond en comble. Pour JMA, il est temps de passer la main. Vite.