" Les gens veulent gagner de l'argent pour obtenir la liberté, ou, au moins, une pause dans leur vie de souffrance.
et nous les concepteurs publicitaires, nous défomons la réalité, de manière à ce que la liberté soit symbolisée tantôt par un fer à repasser électrique, tantôt par une serviette périodique à
rabats, tantôt par une limonade. Nous sommes payés pour cela. Nous inculquons cela dans la tête des cibles par l'intermédiaire de l'écran, puis elles se l'inculquent entre-elles pour finir par
nous l'inculquer à nous les auteurs : c'est comme la contagion radioactive, peu importe qui a déclenché l'explosion nucléaire. Chacun essaye de démontrer à l'autre qu'il a atteint la
liberté et, en fin de compte, sous des couverts d'amitié et de vie sociale, nous nous imposons les uns aux autres des vestes noires, des téléphones mobiles et des cabriolets avec sièges en cuir.
La boucle est bouclée."
Texte extrait de " homo zapiens " de Viktor Pelevine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Viktor_Pelevine