Cette centrale, d’un coût de 130 millions FCFA , est le fruit de la coopération entre le village et la fondation allemande Stadtwerke Mainz dans le cadre des projets d’électrification rurale à initiative locale. La centrale permet l’éclairage des maisons et l’éclairage public et fait fonctionner tous les matériels électriques notamment des moulins à mil. Dorénavant, les résidus végétaux autrefois inutiles sont devenus une denrée essentielle pour l’alimentation de la centrale électrique. Le ramassage des coques d’arachides et des tiges de mil sont ainsi devenus une source de revenu de complément pour les familles de Kalom car ces résidus sont achetés 125 CFA le kilo et la centrale en consomme plus de 3 tonnes par semaine.
Pour les habitants de Kalom, l’arrivée de l’électricité a transformé leur vie. Par exemple, “auparavant, pour charger les batteries des téléphones portables, il fallait aller à Fatik, à plus de 20 km, et il fallait attendre une semaine pour qu’ils reviennent charger”, explique un habitant. “Maintenant nous chargeons nos batteries à la maison. Notre village est un exemple pilote”. Même satisfaction chez la sage-femme du village qui, grâce à l’électrification du centre de santé, peut enfin se passer des lampes tempêtes pour accoucher une femme la nuit.
Le coût mensuel de la centrale, qui s’élève à 50/60 000 FCFA est réparti entre les utilisateurs qui payent 250 FCFA le kilowatt. Mais, pour le moment, la centrale n’exploite que 15 % de sa puissance. Aussi, les autorités locales s’efforcent de convaincre les autorités de leur délivrer une licence d’autorisation de distribution énergétique dans les 18 villages des environs.
Les autorités sénégalaises, qui ont bien compris l’enjeu des centrales à biomasse pour le développement des zones rurales, envisagent de généraliser ce type d’installations dans les années à venir.
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