Brice Hortefeux, dans une interview au journal Jeune Afrique daté du 21 février, est revenu sur les tests ADN. Pour les justifier face à l'opinion publique africaine, le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement, explique sans froisser personne au risque de vexer tout le monde: "J'ai visité une mairie d'arrondissement d'une capitale africaine. Et bien l'Etat civil était dans une baignoire". La baignoire, décidément, est devenue un objet hautement politique.
Pour Jeune Afrique, c'est le symbole "d'une politique d'immigration française de plus en plus restrictive". Le ministre se défend encore une fois: la France a le droit de "choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire". Pour lui "il n'y pas d'alternative crédible à la politique que nous menons", raison du silence de l'opposition. Une politique partagée par "une immense majorité des Français" croit savoir le ministre. Pourtant, un reportage diffusé le 19 février sur France 2, montre que les Français -qui ne sont pas membres d'associations d'aide aux sans-papiers-, sont de plus en nombreux à accueillir et à cacher des clandestins, un acte pourtant puni par la loi.