Don Nelson se trouve à l'heure actuelle dans la Bay Area, un peu en avance il est vrai puisque l'emblématique coach doit être introduit au Hall of Fame le 7 septembre prochain. Interrogé en début de semaine, Nelson est revenu sur des événements passés durant les périodes où il a coaché les Warriors. Matt Steinmetz du site csnbayarena.com a restitué plusieurs passage des échanges que Don Nelson a eu en début de semaine avec la presse :
Tout d'abord, il est revenu sur le transfert de Monta Ellis la saison dernière :
"J'ai vraiment apprécié ce qu'il a fait. Malgré le fait que j'apprécie Monta, simplement en raison de sa taille et de ses habiletés pour un arrière qui mesure 1,91 m, c'était très difficile de gagner dans notre ligue avec deux petits arrières. Lorsque je l'ai intégré au début, j'ai essayé de le faire penser davantage comme un meneur de jeu, s'il pouvait un jour être un meneur. Il a la capacité de passer. Il fait plus que ça maintenant. Son approche lorsqu'il était jeune était similaire à celle de beaucoup de gars. Il n'était pas prêt à faire ça. Ainsi, il allait rester ce qu'il était. Mais maintenant, il est plus polyvalent que par le passé. Il passe plus et voit mieux les joueurs libres. C'est un bon coéquipier maintenant. Lorsqu'il était jeune, il était juste... Il pensait qu'il était tellement dominant qu'il pouvait aisément faire toutes ces choses que nous supposions qu'il pouvait faire. Il pouvait inscrire 35 points dans un match et c'est ce qu'il voulait faire. Depuis qu'il a gagné en maturité, il est devenu un meilleur joueur de basket."Ensuite les journalistes ont abordé un autre transfert, Mitch Richmond contre Billy Owens, un transfert qui effectivement semble avoir marqué Don Nelson :
"Je me souviens lorsque j'ai dit, il est vrai, que ce fut 'le transfert le plus désastreux que j'ai réalisé'. Je l'ai dit plus d'une fois. J'ai blessé Billy et je ne le savais pas. J'aurai dû m'en douter mais ce ne fut pas le cas. Il est finalement venu me voir et nous nous sommes assis pour parler de ça. Je n'aurai probablement jamais dû dire ça."Don Nelson, comme tout entraîneur, avait ses propres particularités et l'une d'entre elles était d'accorder à ses joueurs plus de liberté que la plupart des coachs. Une approche qu'il confirme :
"C'est juste l'importance de gagner chaque match qui devenu bien plus grande maintenant que lorsque j'ai débuté. Plus de pressions pour gagner, gagner, gagner. Les coachs veulent plus contrôler le jeu, rester dans le schéma. Parfois ça ne fonctionne pas et vous êtes battu. J'ai toujours essayé d'entraîner mes joueurs à faire ça sur le terrain, les initier durant les entrainements de façon à ce qu'ils puissent le faire en match (il fait référence au libre arbitre). J'ai sur-entrainé durant ma carrière et plus particulièrement quand je n'avais pas un bon meneur de jeu. Quand vous devez en faire plus, vous n'avez pas de leadership dans votre équipe. Mon style ressemblerait plus aux règles internationales, où les coachs n'ont pas autant de contrôle. Vous ne pouvez pas demander un temps mort à chaque fois qu'il y a deux erreurs. Je pense que c'est bon pour le jeu."La date de son entrée au Hall of Fame arrive à grand pas, cependant Nelson explique qu'il ne le mérite pas :
"J'ai toujours pensé que je ne méritais d'être ici. Donc lorsque je n'ai pas été choisi, trois ou quatre fois, je ne pensais pas en faire partie. Et je me sens toujours indigne, réellement, mais quelqu'un a voté pour moi, je suppose. Il y a tellement de gars qui le méritent plus que moi. Al Attles, pourquoi il n'y est pas ? Des gars comme Bill Fitch et Dick Motta pourquoi n'y sont-ils pas ? Donc... Par rapport à ce que j'ai fait, je ne trouve pas ça juste mais je suppose que bon nombre de choses ne le sont pas."Don Nelson semble un peu dur avec lui-même... Il est tout de même détenteur du record de victoires en NBA avec 1335 et en tant que joueur il a remporté cinq titres avec les Boston Celtics... Oui, oui ! Don Nelson mérite pleinement sa place au Hall of Fame !